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François Fillon a affirmé vendredi qu'"on est loin d'un plan de rigueur", "qui n'existe pas et n'existera pas"

Le Premier ministre a fait cette annonce au lendemain de l'annonce du gel des dépenses de l'Etat pendant les trois années à venir. Il a mis en avant le fait que la France est "l'un des pays développés qui a le plus haut niveau de dépenses public".L'opposition, elle, est monté au créneau dénonçant un "plan de rigueur sans précédent.
Article rédigé par France2.fr
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Le Premier ministre François Fillon (France 2)

Le Premier ministre a fait cette annonce au lendemain de l'annonce du gel des dépenses de l'Etat pendant les trois années à venir. Il a mis en avant le fait que la France est "l'un des pays développés qui a le plus haut niveau de dépenses public".

L'opposition, elle, est monté au créneau dénonçant un "plan de rigueur sans précédent.

Lors d'une conférence de presse commune avec son homologue portugais José Socratès qu'il recevait à Matignon, François Fillon a affirmé: que "La rigueur c'est quand on réduit les dépenses et qu'on augmente les impôts. Nous nous avons choisi, le plan de relance mis à part, de réduire la pression fiscale lorsque c'était possible et de diminuer la dépense publique".

"Nous sommes donc dans une gestion qui n'est pas un plan de relance, a-t-il ajouté.

C'est '"une politique responsable dans une situation difficile" a précisé de son côté la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.

Selon le porte-parole du PS, Benoît Hamon, l'annonce du gel des dépenses de l'Etat "confirme la duplicité du gouvernement qui a tout fait pour expliquer que ce plan de rigueur n'en était pas un. C'est un plan de rigueur, un plan d'austérité, d'une sévérité sans précédent, qui va durer plusieurs années".

"La situation des Français sur le plan de l'emploi, des salaires, du pouvoir d'achat va se dégrader considérablement", prévoit-il.

Ce gel des dépenses publiques, "ça veut dire moins d'argent pour l'école, pour la sécurité, la solidarité, l'emploi", a déploré de son côté l'ancien ministre PS de l'Economie Michel Sapin, dans un message audio posté sur le site du parti. "C'est un plan d'une extrême rigueur (...) sur les dépenses, alors que rien ne se passe sur les recettes. On a un gouvernement qui est totalement hémiplégique", a ajouté M. Sapin secrétaire national du PS à l'Economie.

Même tonalité du côté syndical. "La rigueur est annoncée", commente l'Unsa dans un communiqué. "L'Unsa ne peut que s'élever contre de telles mesures qui apparaissent comme profondément injustes", a réagi l'organisation syndicale pointant notamment le gel des aides à l'emploi et des aides sociales.

Elle relève que "ce tour de vis concernera au premier chef tous les agents publics qui verront, de fait, leur pouvoir d'achat amputé pour les trois ans qui viennent".

"Un gouvernement aux abois"

Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, a estimé elle vendredi que le gel des dépenses de l'Etat pour trois ans était la réponse "d'un gouvernement aux abois" qui refuse de "s'attaquer aux vrais problèmes" pour faire face à la crise.

"Après s'être précipité pour verser 17 milliards d'euros à la Grèce, le gouvernement de Nicolas Sarkozy continue son exercice d'improvisation, manifestement paniqué par les conséquences de la crise qui secoue la zone euro", a déclaré Mme Le Pen dans un communiqué.

Le Premier ministre François Fillon agit "sous la pression des marchés financiers et des agences de notation qui s'inquiètent du niveau de la dette française", estime-t-elle.

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