Ils ont reçu leur "lettre plafond". Les ministères ont eu connaissance, jeudi 2 août, de l'enveloppe qui leur est attribuée d'ici à 2015, notamment en termes d'effectifs. Objectif : baisser les dépenses de fonctionnement de 7% entre 2012 et 2013 et de 2,5% par an des effectifs publics d'ici à 2015, hors éducation, justice et sécurité, les trois priorités budgétaires du gouvernement. FTVi vous présente la répartition des parts du gâteau, entre les gagnants et les perdants.
Les gagnants : l'éducation, la justice et la sécurité
- L'éducation : + 11 000 postes
"Environ 40 000 postes" seront créés dans l'enseignement, la justice et la sécurité "sur trois ans" (2013-2015), dont 11 000 en 2013 : 10 000 dans l'Education nationale et l'enseignement supérieur. Au total, 60 000 postes doivent être créés dans l'Education nationale pendant le quinquennat.
- La justice et la sécurité : + 1 000 postes
Autour d'un millier de postes sont créés dans les secteurs de la justice et de la sécurité (police et gendarmerie).
Les perdants : la défense, l'économie, le logement et l'écologie
- La défense : - 7 200 postes
En termes de baisse des effectifs, le ministère de la Défense est le plus sollicité avec 7 200 postes en moins. Mais cette réduction était prévue par la loi de programmation militaire de 2008, indique-t-on tant à Matignon qu'au ministère de la Défense. Six milliards d'euros de commandes sont également gelés dans le secteur.
- L'économie et les finances : - 2 500 postes
Au ministère de l'Economie et des Finances, entre 2 000 et 2 500 emplois disparaîtront, mais le nombre d'agents des douanes augmentera pour pouvoir vérifier l'application de la taxe poids lourds.
- Logement et écologie : - 1 300 postes
Les ministères du Logement et de l'Ecologie subiront quant à eux une amputation globale de 1 300 postes.
Après ces coupes budgétaires, le gouvernement va désormais travailler sur les recettes. Le projet de loi de finances pour 2013 et le budget pluriannuel 2013-2015, prévu par la Loi d'orientation des finances publiques, seront présentés dans la deuxième quinzaine de septembre en Conseil des ministres avant d'être examinés au Parlement.
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