La CPAM de Bayonne ferme plus tôt pour un pot de départ, la ministre rappelle les règles

Une fermeture qui n'est pas au goût de la ministre de la Fonction publique. La Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) a reçu, vendredi 18 mars, un rappel à l'ordre d'Annick Girardin, après avoir fermé plus tôt en raison du "pot de départ" de son directeur. Mardi après-midi, quatre des cinq agences de la CPAM de l'agglomération bayonnaise ont fermé à 14 heures, au lieu de 16h30 habituellement, comme l'avait révélé France 3 Aquitaine.

Annick Girardin s'est dite choquée par l'information, même si elle considère que c'est un cas "isolé", que "ça part d'un bon sentiment" et qu'il ne faut "pas en faire un point fixe, un sujet aujourd'hui plus qu'il ne le faut". "Mais effectivement, ramené à l'échelle nationale, cela montre qu'il y a des choses à remettre au carré", a ajouté la ministre sur RTL.

"Une fermeture au mépris des assurés"

"La fonction publique doit bien prendre en compte la totalité de ses missions, de ses devoirs, et être irréprochable, a-t-elle estimé. Il y a des règles à rappeler et c'est dans le cadre de la loi déontologie que nous le rappellerons." Dans l'entourage de la ministre, on précise que les agents de la CPAM ne sont pas des fonctionnaires, mais des agents de droit privé.

Les syndicats eux-mêmes avaient dénoncé cette fermeture anticipée. "Cette fermeture s'est faite au mépris des assurés et les frais ont été pris en charge par la CPAM, a déclaré Corinne Loustalet, secrétaire générale CGT de la CPAM Bayonne. Nous ne sommes pas contre les pots de départ, bien au contraire. Mais ils doivent être réalisés pendant les horaires de fermeture, dans le restaurant d'entreprise et sur les propres deniers de celui qui l'organise."

La direction de la caisse locale avait envoyé, au préalable, un bref communiqué aux médias locaux précisant qu'il y aurait une "fermeture exceptionnelle mardi de la CPAM de Bayonne". La direction n'était pas joignable vendredi matin.