Eric Besson à Calais
Pour M.Besson en visite à Calais, "la pression migratoire sur le Calaisis a fortement baissé au cours des derniers mois"Pour M.Besson en visite à Calais, "la pression migratoire sur le Calaisis a fortement baissé au cours des derniers mois"
Le ministre de l'Immigration l'a affirmé vendredi, lors d'un déplacement à Calais pour constater la poursuite du démantèlement des squats de migrants.
Cette visite intervient dix jours après le démantèlement fortement médiatisé de la "jungle", principal campement de migrants près de Calais.
"Ce ne sont pas des interpellations massives mais la destruction de l'outil de travail des passeurs. Le président de la République m'a demandé d'accentuer la pression sur ces filières clandestines", a indiqué le ministre.
"On est passé de 1.000 à 1.500 personnes début juin à moins de 500 aujourd'hui et sans doute plus proche des 300", a-t-il déclaré au sujet des migrants, généralement en situation irrégulière, qui errent dans la région dans l'attente d'un passage clandestin vers l'Angleterre.
Le ministre, accompagné d'une cinquantaine de journalistes, s'exprimait en constatant le nettoyage d'un campement de Soudanais, installé à Calais entre une voix ferrée et un canal. "Je ne vois pas où est l'humanité dans ces campements", a déclaré M.Besson. Plus tôt, une grue avait démoli deux maisons abritant des squats d'immigrés érythréens, près du quai de la Moselle, où des associations distribuent quotidiennement des vivres aux migrants.
Des destructions de squats ont lieu régulièrement depuis le printemps, au rythme moyen d'un par semaine, selon la préfecture.
Le bilan du démantèlement de la "jungle", qui visait officiellement à porter un coup aux filières d'immigration clandestine et à faire baisser la pression migratoire sur Calais, a été fortement contesté par des associations humanitaires. Ainsi, la Cimade, seule association présente dans les centres de rétention, a affirmé que l'opération, couverte par des médias du monde entier, avait été un "échec" et n'était "pas compatible avec le respect des droits des personnes".
Selon les associations humanitaires, de nombreux migrants interpellés dans la "jungle" sont revenus à Calais, après avoir été relâchés.
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