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Environ 7.500 personnes selon la préfecture, plus de 20.000, selon le LKP, ont manifesté samedi à Pointe-à-Pitre

Le collectif de syndicats et d'associations dénonce la nouvelle hausse de quatre centimes du prix des carburants au 1er janvier. Selon le LKP, l'accord trouvé après la grande grève de l'an dernier a eu peu d'effet sur la situation sociale en Guadeloupe.En revanche, son leader Elie Domota a démenti tout appel à la grève générale pour le 20 janvier.
Article rédigé par France2.fr
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Elie Domota, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe et leader du LKP.

Le collectif de syndicats et d'associations dénonce la nouvelle hausse de quatre centimes du prix des carburants au 1er janvier. Selon le LKP, l'accord trouvé après la grande grève de l'an dernier a eu peu d'effet sur la situation sociale en Guadeloupe.

En revanche, son leader Elie Domota a démenti tout appel à la grève générale pour le 20 janvier.

Elie Domota a affirmé sur Europe 1 n'avoir "jamais lancé d'appel" à la grève générale pour le 20 janvier, date anniversaire de la grève qui a paralysé la Guadeloupe pendant 44 jours l'an dernier. Dans le Parisien vendredi, il avait appelé à la grève générale à cette date.

Dans les rues de Pointe-à-Pitre, M. Domota a appelé samedi à des "assemblées générales dans les entreprises et dans les quartiers" et "à toutes les mobilisations" qui seront organisées autour de l'anniversaire du LKP.

La manifestation de samedi devait servir de test au collectif qui pourra mesurer sa capacité à enclencher un nouveau mouvement de contestation. La préfecture a cependant souligné auprès de l'AFP que le nombre de manifestants qu'elle a décompté samedi était inférieur aux 10.000 dénombrés lors de la précédente manifestation du LKP en novembre.

Il y a tout juste un an, l'accord dit "Bino" avait mis fin aux 44 jours de mobilisation et prévoyait une augmentation des salaires de 200 euros et diverses aides. Mais selon le leader du LKP, Elie Domota, à l'origine du mouvement, l'accord a été escamoté. L'Etat a modifié la base de calcul. Au final, 30.000 bénéficiaires risquent d'être exclus de l'accord soulignait-t-il dans une interview au Parisien vendredi.

Dans cet entretien, le leader du LKP dénonce la hausse du prix des carburants de 4 centimes d'euros le litre, entrée en vigueur le 1er janvier, qui intervient après une hausse de six centimes en septembre.

"Au niveau des prix alimentaires, de l'essence et des salaires, l'Etat est en train de faire marche arrière (...). On ne se laissera pas faire", déclare Elie Domota. Pour lui, l'augmentation du prix des carburants est une décision "non concertée et illégale", mais les recours en justice n'ont toujours eu aucune réponse, explique-t-il.

Dispositions insuffisantes
Début novembre, le président Nicolas Sarkozy a annoncé 137 mesures en faveur des collectivités d'outre-mer. Elles n'ont pas convaincu le collectif "contre la profitation" qui avait déjà menacé d'appeler, à nouveau, à la grève s'il n'obtenait pas de réponses plus précises, notamment sur le chiffrage des mesures.

Interrogé sur la possibilité de voir un autre conflit social dur en Guadeloupe, Elie Domota affirme que la population y est prête: "Oui, car les salariés n'accepteront pas la hausse du carburant et la perte des 200 euros d'augmentation de salaire promis lors de l'accord de mars."

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Manifestation du LKP samedi

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