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Environ 34.000 postes de fonctionnaires partant à la retraite ne seront pas remplacés en 2011, annonce Georges Tron

"Nous continuerons d'appliquer, strictement, le principe du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux l'an prochain à la fonction publique d'Etat. Cela correspond, grosso modo, à 34.000 départs non remplacés", déclare le secrétaire d'Etat à la Fonction publique aux Echos.Il rappelle qu'il n'a pas été nommé "pour fustiger les fonctionnaires".
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Georges Tron, le 23 mars 2010. (AFP - Bertrand GUAY)

"Nous continuerons d'appliquer, strictement, le principe du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux l'an prochain à la fonction publique d'Etat. Cela correspond, grosso modo, à 34.000 départs non remplacés", déclare le secrétaire d'Etat à la Fonction publique aux Echos.

Il rappelle qu'il n'a pas été nommé "pour fustiger les fonctionnaires".

"La règle devra s'appliquer aussi de manière très stricte aux opérateurs de l'Etat (Météo France, musées, etc.). Pour la première fois en 2011, hors universités, cela devrait représenter plus de 2.000 postes non remplacés", ajoute le secrétaire d'Etat dans Les Echos de jeudi.

Retraites : relever le taux de cotisation, un "vrai sujet"
Interrogé sur la nécessité de relever le taux de cotisation des fonctionnaires, M. Tron a estimé que c'était "un vrai sujet", mais que cette question ne devait "pas évacuer les autres sujets du débat". Selon lui, "le taux de cotisation salarial est de 7,85% chez les fonctionnaires contre 10,55% dans le privé", et "l'augmentation de 1 point de cotisation rapporterait 600 millions d'euros par an", a-t-il ajouté.

Il a souligné que la subvention de l'Etat était "de l'ordre de 35 milliards d'euros par an, et qu'"en tout état de cause, le taux de cotisation employeur est déjà très élevé: il est de 62,14% pour les fonctionnaires civils contre 16,6% dans le privé".

Le secrétaire d'Etat a rappelé qu'il n'avait pas été nommé "pour fustiger les fonctionnaires", affirmant qu'il était "hors de question de les diaboliser ou d'en faire des boucs émissaires".

"Prudent" sur le seuil de représentativité des syndicats
Georges Tron indique par ailleurs qu'il sera "prudent" à propos du seuil de représentativité des syndicats de fonctionnaires, qu'il doit fixer par décret dans le cadre de la loi sur la rénovation du dialogue social, adoptée par l'Assemblée. "L'objectif du texte n'est pas de faire disparaître telle ou telle organisation, mais de renforcer un dialogue social responsable", a-t-il insisté.

Le texte sur la rénovation du dialogue social dans la Fonction publique, qui fera l'objet d'un vote solennel le 27 avril à l'Assemblée, précise qu'à partir de 2013, un accord sera valide seulement s'il est signé par des syndicats représentant une base électorale de plus de 50% de votants. Mais le seuil des voix en dessous duquel un syndicat sera éliminé n'est pas précisé dans le texte, et doit faire l'objet d'un décret.

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