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Entre 178 (ministère) et 600 lycées (Union nationale lycéenne) étaient mobilisés mercredi

Les lycées Hélène-Boucher et Maurice-Ravel (XXe), Victor-Hugo et Sophie-Germain (IVe) sont bloqués. En province, des actions sont également menées comme au lycée St-John-Perse à Pau (Pyrénées-Atlantiques).Des mouvements touchent aussi certaines universités alors que des AG doivent se tenir.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le lycée François Magendie de Bordeaux bloqué par les lycéens (France 2)

Les lycées Hélène-Boucher et Maurice-Ravel (XXe), Victor-Hugo et Sophie-Germain (IVe) sont bloqués. En province, des actions sont également menées comme au lycée St-John-Perse à Pau (Pyrénées-Atlantiques).

Des mouvements touchent aussi certaines universités alors que des AG doivent se tenir.

Cinq universités étaient perturbées ou bloquées mercredi, sur un total de 83, selon le ministère de l'Enseignement supérieur, l'Unef comptabilisant six universités bloquées, tandis que quatre autres établissements étaient fermés administrativement. A Paris, le centre Tolbiac serait bloqué.

Près d'un millier de lycéens et militants de syndicats et partis de gauche ont manifesté dans une ambiance festive mercredi à la mi-journée devant le Sénat pour dénoncer le projet de réforme des retraites examiné par la haute assemblée, a constaté une journaliste de l'AFP. Venus de Paris intra-muros (lycées Voltaire dans le XIe, Emile-Dubois dans le XIVe, Rabelais dans le XVIIIe, etc) ou de proche banlieue (lycée Michelet à Vanves), les lycéens reprenaient en choeur les slogans lancés par une militante de l'UNL, organisation lycéenne qui a appelé au rassemblement avec la Fidl, juchée sur un camion de sonorisation.

"Si t'es contre les 67 (ans), tape dans tes mains. Si t'es contre les 62, tape des pieds", entonnent les jeunes gens pour se réchauffer en cette fraîche journée d'automne, passant d'un sit in à des sauts cadencés pour accompagner le slogan "et hop Sarko, ta réforme elle va sauter".

Tracy, 19 ans, en terminale SMS au lycée Rabelais, près de la porte de Clignancourt à Paris, s'est drapée dans un drapeau français sur lequel est inscrit "tous ensemble pour 1 avenir meilleur". Avec son amie Rayen, elle récuse toute instrumentalisation de la jeunesse: "On a notre façon de penser. Les retraites nous concernent aussi, après les études, c'est nous les actifs de demain et si les gens partent tard à la retraite, on aura du mal à trouver du travail". Sébastien, élève de terminale, le bras plâtré décoré d'un autocollant de l'UNL, défend une autre réforme des retraites "pour ses parents".

Au milieu des drapeaux de la CGT, de Sud ou de Solidaires, de FO, de la CNT, du Parti de Gauche, la sénatrice communiste du Nord Michèle Demessine a pris la parole pour assurer d'une voix éraillée - la séance de débat s'est achevée à 4HOO du matin - que "pendant le temps gagné à coup de bataille d'amendements, le peuple s'exprime".

Peu après midi, la plupart des lycéens avaient été remplacés par des militants syndicaux arrivés par groupes (Opéra, impôts, pôle emploi, etc.), en clamant "tous ensemble, grève générale", accompagnés de cornes de brume.

Mardi 19 octobre, un record

Selon l'organisation lycéenne Fidl plus de 1200 lycées étaient mobilisés mardi, 850 bloqués, 379 selon le gouvernement.

Ce chiffre, sur 4.302 établissements en France, est en hausse par rapport aux précédentes journées. Le gouvernement reconnaît qu'il s'agit d'un record depuis le début du mouvement.

La ministre de la Justice Michèle Alliot -Marie a promis mardi la "fermeté" face aux "casseurs" qui s'inflitraient dans les manifestations lycéennes.


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