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Des malfaiteurs se sont introduits samedi soir dans une agence bancaire parisienne dont ils ont vidé les coffres

Samedi dans la soirée, un nombre indéterminé de voleurs a pénétré dans la salle des coffres d'une succursale LCL (ex-Crédit Lyonnais), actuellement en travaux, avenue de l'Opéra (Paris 2e).Ils sont passés par les caves voisines en perçant un mur. Ils ont vidé près de 200 coffres, pour un butin qui n'a pas encore été communiqué.
Article rédigé par France2.fr
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La succursale du Crédit Lyonnais a fait l'objet d'un cambriolage dans la nuit du 27 au 28 mars (France 2)

Samedi dans la soirée, un nombre indéterminé de voleurs a pénétré dans la salle des coffres d'une succursale LCL (ex-Crédit Lyonnais), actuellement en travaux, avenue de l'Opéra (Paris 2e).

Ils sont passés par les caves voisines en perçant un mur. Ils ont vidé près de 200 coffres, pour un butin qui n'a pas encore été communiqué.

Samedi vers 22h00, le vigile d'une trentaine d'années qui surveille le chantier de l'agence, entend du bruit au sous-sol. Il descend et se retrouve nez-à-nez avec trois personnes qui le neutralisent et le ligotent sur une chaise face à un mur, le sommant de ne pas bouger.

Pour s'introduire dans la salle des coffres au sous-sol de la banque, les cambrioleurs, lourdement outillés, sont passés par les caves voisines et par des gaines de ventilation avant de percer l'épais mur de l'agence. Ils ont alors fracturé une bonne partie des quelque 200 coffres de particuliers de l'établissement - plus de 100 selon une source proche de l'enquête - mais dont le nombre exact est toujours en cours d'évaluation.

Vers 7h dimanche matin, le vigile, n'entendant plus le vacarme des perceuses et sentant une odeur âcre de fumée, donne l'alerte.

Avant de partir, les braqueurs, qui ont abandonné leur lourd matériel sur place, ont pris soin de mettre le feu pour effacer leurs traces. Des témoins auraient vu repartir quatre ou cinq personnes encagoulées à bord d'une camionnette. Dans la salle des coffres, les flammes ont déclenché le système anti-incendie qui a noyé une partie du sous-sol.

Compte-tenu des dégâts occasionnés, la brigade de répression du banditisme (BRB) n'a pu démarrer ses investigations que lundi. Elle aura du mal à évaluer le butin raflé, mais le montant devrait être élevé.

Un porte-parole de LCL a dit mardi que "la banque n'a pas connaissance des montants déposés par ses clients" dans les coffres individualisés, en vertu du respect du principe de confidentialité. Il faudra donc attendre d'éventuels inventaires dressés par les clients. La police devra pour sa part attendre que l'ensemble des clients aient porté plainte ou fait leur déclaration à un assureur avant d'établir un préjudice sommaire. "Ce sera long et le montant ne sera que le reflet des déclarations des victimes", a déclaré un responsable de la Police judiciaire (PJ) parisienne. Sous-entendu, tout ce qui était dans les coffres ne sera peut-être pas déclaré...

Quand au vigile, salarié d'une société de gardiennage, il est en bonne santé et bénéficie d'un suivi psychologique et médical, selon LCL .

Le casse du siècle
Le mode opératoire des cambrioleurs ressemble à celui d'un vol commis entre le 31 décembre et le 1er janvier dans une agence de la Caisse d'Epargne de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Cent-dix-sept des 700 coffres avaient été vidés par des malfrats qui avaient pénétré dans la salle des coffres en trouant le plancher de la succursale, laquelle était également en travaux.

Surtout, le casse de l'avenue de l'Opéra rappelle le célébrissime "casse du siècle" en juillet 1976 à Nice par Albert Spaggiari. Des gangsters s'étaient introduits par les égouts, puis avaient percé un tunnel et un mur de la salle des coffres de la Société Générale pour s'emparer de dizaines de millions de francs.

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