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Des investigations étaient en cours jeudi, après l'attentat de la veille contre un centre de vacances de Haute-Corse

Des dizaines d'enquêteurs et techniciens de la police judiciaire et de la gendarmerie poursuivaient les recherches d'indices jeudi après cet attentat considéré comme l'un des plus importants de l'année sur l'île de Beauté.Le complexe touristique situé à Castellare-di-Casinca a été partiellement détruit à l'explosif.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Un bungalow détruit par un attentat à l'explosif dans un camping de Castellare di Casinca, en janvier 2006. (AFP)

Des dizaines d'enquêteurs et techniciens de la police judiciaire et de la gendarmerie poursuivaient les recherches d'indices jeudi après cet attentat considéré comme l'un des plus importants de l'année sur l'île de Beauté.

Le complexe touristique situé à Castellare-di-Casinca a été partiellement détruit à l'explosif.

Des démineurs ont inspecté les centaines de bungalows et mobile homes du site pour vérifier que d'autres charges n'avaient pas été déposées dans ce complexe de 22 hectares pouvant accueillir un millier de touristes.

Un attentat réalisé par un commando
Un commando de dix à quinze personnes encagoulées et armées a fait irruption mercredi en début de soirée sur le domaine d'Anghjone. Il a neutralisé la douzaine de personnes qui se trouvaient sur place, essentiellement des gardiens, sans les maltraiter, puis les a mises en sécurité avant d'activer au moins deux charges explosives couplées à des bouteilles de gaz.

L'attentat, qui a détruit la ville du directeur et le bâtiment du domaine d'Anghjone, n'a pas encore été revendiqué et aucune inscription n'a été relevée sur place. L'attentat a étonné les enquêteurs par son ampleur et les moyens mis en oeuvre.

La revente de bungalows de ce site avait récemment mobilisé des nationalistes venus dénoncer une opération foncière et spéculative.

Le préfet de Haute-Corse condamne un "acte injustifiable"
Le préfet de Haute-Corse Jean-Luc Nevache a souligné jeudi dans un communiqué que "cet acte grave et injustifiable", qui n'a pas fait de victime et n'a pas été revendiqué, est intervenu une semaine après un débat à l'Assemblée de Corse sur la violence.

Il a exprimé sa solidarité et sa sympathie envers les personnes qui ont été neutralisées et tenues à l'écart par les poseurs de bombes.

"C'est l'un des plus graves attentats que l'on ait connu ces derniers temps", avait déclaré auparavant le procureur de la République de Bastia, Dominique Alzeari.

Le domaine d'Anghione, objet de convoitise

Le domaine d'Anghione sur lequel sont implantés des bungalows et des mobil-homes, appartient à la société Promeo. Edifié dans les années 1960, le village s'étend sur 22 hectares de pinède en bord de mer et compte quelque deux cents bungalows, une centaine d'emplacements de camping et 95 mobile homes.

Un collectif de défense de l'environnement demande l'arrêt des ventes sur ce site touristique par Promeo qui est accusée d'avoir acquis le site pour trois millions d'euros et d'y avoir effectué pour 1,5 million d'euros de travaux sommaires dans le but de revendre l'ensemble le plus vite possible, en profitant de la loi de défiscalisation Bouvard, pour 33 millions d'euros.

Propriétaire des lieux depuis 2008, le groupe Promeo Loisirs et Patrimoine, basé dans l'Hérault, a démenti jeudi dans un communiqué vouloir y réaliser une opération de spéculation immobilière.

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