Des inconnus ont taggé des inscriptions xénophobes et des croix gammées sur les murs de la mosquée de Castres
Des pieds de cochon ont aussi été suspendus à la poignée du portail, dans la nuit de samedi à dimanche, alors que des oreilles de cochon avaient été agrafées sur la porte.
Des affiches portant des drapeaux français ont été placardées. Les auteurs de la profanation ne sont pas entrés à l'intérieur, a indiqué le responsable du lieu de culte.
Abdelmalek Bouregba, président de l'Association islamique de Castres, s'est déclaré outré par la profanation.
La police s'est rendue sur place pour procéder à des relevés d'empreintes. "Aucune piste n'est écartée", a déclaré Paul Agostini, le directeur de la police départemental du Tarn, qui a précisé qu'aucun incident, ni litige n'avait été signalé les jours précédents autour de la mosquée.
SOS Racisme a condamné la profanation, qui "vise très clairement, de la part des auteurs de ces méfaits, à laisser entendre qu'un musulman ne saurait être Français", et déplore "la libération de la parole raciste, libération que le débat sur l'identité nationale permet et organise".
La préfète du Tarn Marcelle Pierrot, les députés Bernard Carayon (UMP) et Philippe Folliot (app-NC) ont unanimement dénoncé la profanation.
La mosquée Bilal, ouverte en 1986 dans un ancien hangar et comportant une salle de prière de quelque 200 m2 et d'une capacité de 250 personnes, ne permet pas d'accueillir tous les pratiquants pour la prière du vendredi. La construction d'une nouvelle mosquée est envisagée, a indiqué Abdelmalek Bouregba.
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