Des fédérations syndicales de l'Education nationale ont appelé vendredi à une journée de grève le 27 septembre
Les fédérations Ferc-CGT, FSU, Sgen-CFDT et Unsa Education ont appelé à une journée de grève le 27 septembre pour dénoncer les suppressions de postes qui "mettent l'école publique à genoux".
Les syndicats réclament la fin des suppressions de postes, une "autre politique éducative" et un "budget plus volontaire". "Pour cela, les organisations Ferc-CGT, FSU, Sgen-CFDT, Unsa Education appellent les personnels de l'Education nationale et de l'enseignement agricole public à se mettre en grève le 27 septembre", selon le communiqué.
Les syndicats dénoncent "les 16.000 nouvelles suppressions de postes effectives" prévues à la rentrée 2011 "alors même que plus de 60.000 élèves supplémentaires sont attendus". "Depuis quatre ans, le ministère de l'Education nationale a supprimé plus de 52.000 postes", soulignent les syndicats.
"Le dogme du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux (partant à la retraite) met l'école publique à genoux, ne lui permettant plus d'assurer ses missions de service public", ajoutent-ils.
En plus de la "question fondamentale des postes, la politique éducative, l'avalanche de mesures inadaptées, incohérentes et précipitées maintiennent un système éducatif inégalitaire qui ne permet pas de lutter réellement contre l'échec scolaire", déplorent les organisations.
Selon le budget de l'Etat 2011, près de 16.000 postes, quasiment tous de professeurs, vont être supprimés à la rentrée - 8.967 dans les écoles publiques, 4.800 dans les collèges et lycées publics et 1.533 dans l'enseignement privé - après 50.000 suppressions de 2007 à 2010 (sur environ 850.000 enseignants).
Les suppressions dans le primaire inquiètent surtout dans les zones rurales et de montagne: elles entraîneront 1.500 fermetures de classes, au moment où les écoles accueilleront 4.900 élèves de plus.
Les fédérations de parents d'élèves et d'autres organisations du monde de l'éducation qui, depuis plusieurs mois, mènent des actions dans les écoles ou devant les mairies, pourraient s'associer à l'appel des syndicats, qui souhaitent une mobilisation "la plus large possible".
Les élus, qui se sentent menacés par la montée du mécontentement, avant les élections sénatoriales fin septembre et les échéances de 2012, ont interpellé le gouvernement.
Mercredi, le président Nicolas Sarkozy avait affirmé devant des députés UMP qu'il ferait avant fin juin des propositions pour le primaire et le secondaire, tout en restant inflexible sur le principe du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux.
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