Des dizaines de milliers de personnes ont pris part samedi à Paris à la Gay Pride
"Plus d'un demi-million de participants" ont été dénombrés lors de la Marche des fiertés lesbiennes, gay, bi et transsexuelles samedi à Paris par les organisateurs, tandis que la préfecture de police en a compté 36.000.
L'occasion de demander aux candidats à la présidentielle de 2012 de s'inspirer du Sénat de New York qui a reconnu , alors qu'il a été et que .
"Mêmes familles, mêmes droits". "Pour l'égalité, en 2011 je marche, en 2012 je vote", disaient les pancartes. En effet, le défilé, bien que festif, était "très politique", selon Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT, principal organisateur.
"Ce n'est pas encore le moment de donner une consigne de vote mais il s'agit de dire, dès maintenant, aux politiques que nous serons exigeants sur cette question", avait-il prévenu avant même que le cortège ne quitte Montparnasse à 14H00.
A en croire un sondage Ifop pour Dimanche Ouest-France, le mariage homosexuel recueille désormais l'assentiment d'une large majorité de Français (63%), tout comme l'adoption par les couples homosexuels (58%). Mais l'électorat de droite reste plus rétif, avec 41% de personnes favorables au mariage et 37% à l'adoption.
Le mariage homosexuel et l'homoparentalité, une chose "inéluctable" selon Jack Lang
Pour le socialiste Jack Lang, un habitué de la Gay Pride depuis sa première édition en 1983, une loi reconnaissant le mariage homosexuel et l'homoparentalité est "inéluctable". Si la gauche devait l'emporter "une loi permettra la pleine égalité" dès 2012, a renchéri le numéro deux du PS, Harlem Désir, en tête du cortège aux côtés du maire de Paris, Bertrand Delanoë.
Tandis que Nicolas Gougain a regretté "un raidissement de la majorité et du gouvernement" sur ces questions, Thierry Coudert, élu UMP au Conseil de Paris, également présent dans le carré de tête, assure que son parti est "en train d'évoluer": "J'espère qu'à l'occasion de la prochaine présidentielle, notre majorité fera un pas sur cette question".
"L'UMP est très en retard, les députés de ce parti sont en décalage total avec la société française qui a évolué", regrette Emmanuel Blanc, président de Gaylib, l'association des homosexuels de l'UMP, qui en avril avait prévenu sur son blog: "Si vous voulez nos voix, donnez-nous nos droits!".
"Des députés ont eu des mots très violents. On nous a comparés à des animaux. Et ils n'ont pas été exclus", regrette Julien Guibert, 37 ans.
L'Assemblée nationale a rejeté mi-juin une proposition de loi PS visant à ouvrir le mariage aux couples homosexuels, la gauche votant pour tandis qu'une très large partie de la majorité UMP-Nouveau Centre s'y est opposée.
"Il y a dix ans j'ai eu beaucoup d'espoir quand le Pacs est passé. Depuis tout stagne. En Espagne et au Portugal, la religion est très importante et pourtant le mariage (homosexuel) est permis", relève Marie Lasserre, 50 ans, venue défiler avec sa compagne et leurs deux filles.
Le défilé, qui avait réuni 99.000 personnes en 2010 selon la police et 800.000 à en croire les organisateurs, s'est terminé place de la Bastille, avec une soirée festive comprenant concert et "kiss in" géant à 20H00, lancé par la marraine de l'édition 2011, la comédienne et chanteuse Arielle Dombasle.
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