Des "agents de sécurité" dans les lycées
La première "équipe mobile de sécurité" (EMS) doit être installée lundi au lycée Jean-Zay d'Aulnay-sous-BoisLa première "équipe mobile de sécurité" (EMS) doit être installée lundi au lycée Jean-Zay d'Aulnay-sous-Bois
Destinée à apaiser les tensions dans les établissements scolaires, les agents des EMS qui ne sont pas des policiers, auront pour rôle d'appuyer les équipes pédagogiques et de prévenir les problèmes.
Elles seront officiellement mises en place en présence des ministres de l'Education nationale Luc Chatel et de l'Intérieur Brice Hortefeux.
Dotées d'une tenue spécifique - blouson vert et brassard - et de moyens de transmission radio (talkie-walkie), mais non armées, ces vigiles et autres agents de contractuels des forces de l'ordre, auront une double mission de prévention et d'intervention à chaud en cas d'incidents dans un établissement.
Composée d'une dizaine de personnes - personnel pédagogique (professeurs, conseillers principaux d'éducation, psychologues) et spécialistes de la sécurité (anciens gendarmes ou policiers, anciens militaires, éducateur sportif, ancien médiateur) -, âgées en moyenne de 27 ans et recrutées par le ministère de l'Education nationale, l'EMS intervient dans un établissement à la demande du proviseur.
En rodage depuis le 28 septembre, l'EMS d'Aulnay-sous-Bois est déjà intervenue à titre préventif dans un lycée à Saint-Ouen, où avaient eu lieu des bagarres et au lycée Jean-Moulin à Blanc-Mesnil, après l'agression de deux assistants d'éducation par une personne extérieure à l'établissement.
Dans l'académie de Créteil, qui avait déjà testé ce dispositif l'an dernier après une intrusion en mars dans un lycée de Gagny (Seine-Saint-Denis), cinq équipes au total devraient être déployées à terme. Elles seront placées sous l'autorité d'Hervé Luxembourger, qui dirigeait il y a peu le commissariat de Saint-Ouen. Il a été rattaché il y a une semaine au rectorat de Créteil en tant que conseiller-sécurité ce qui est une première en France.
Leur implantation, choisie en lien avec les préfectures, correspond à une "zone problématique", à proximité de cités dites "sensibles", selon le rectorat de Créteil.
Environ 500 personnes devraient être recrutées d'ici la fin de l'année pour intégrer les EMS, d'après le ministère de l'Intérieur.
Piloté au rectorat par l'inspecteur d'académie Bernard Claux, ce dispositif est complété par le détachement, pour la première fois, auprès du recteur d'un commissaire en tant que "conseiller sécurité" qui est chargé de faire le lien avec police, gendarmerie et polices municipales. Il formera aussi les spécialistes de la sécurité des "EMS".
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