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Projet du D-Day Land en Normandie : les élus ont "l'intention de s'approprier une histoire", estime le fils d'un membre du commando Kieffer

Dans une tribune du journal Le Monde, les deux derniers survivants du commando Kieffer et 154 descendants s'opposent au projet commémoratif et commercial "D-Day Land".

Article rédigé par franceinfo
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La cérémonie internationale pour le 76e anniversaire du Débarquement et de la bataille de Normandie le 6 juin 2020, à Vierville-sur-Mer (Calvados). (MARC OLLIVIER / MAXPPP)

Les deux derniers survivants du commando Kieffer, qui a participé au débarquement du 6 juin 1944, et 154 descendants signent une tribune dans le journal Le Monde pour s'opposer au projet commémoratif et commercial "D-Day Land", porté par président de la région Normandie Hervé Morin. Ce dernier a "l'intention de s'approprier une histoire", estime Jean-Loïc Bagot, fils aîné d’André Bagot, un des officiers du commando Kieffer. "On est en colère parce que chacun de ces 177 s'est engagé pour quelque chose qui, aujourd'hui, paraît un peu désuet, qui s'appelle le patriotisme", poursuit Jean-Loïc Bagot.

Aujourd'hui, vous avez des gens qui arrivent comme ça au motif qu'ils sont des élus, qu'ils ont un pouvoir important. Ils ont l'intention de s'approprier une histoire.

Jean-Loïc Bagot

à franceinfo

Le fils de l'officier André Bagot estime que les élus veulent "capter l'histoire" des anciens membres du commando, mais aussi "des jeunes Américains, des jeunes Anglais de 17, 18, 19 ou 20 ans qui ont débarqué sur les plages d'un pays étranger pour le libérer". "Ils ne s'en cachent pas, quand vous les lisez, ils vous disent 'Vous comprenez, vous avez les touristes de la mémoire, les familles des Américains, des Anglais, des Canadiens qui viennent tous les ans. Et il faut trouver le moyen de les garder encore quelques jours de plus pour leur prendre encore un peu d'argent.'"

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