De 1000 à 3000 manifestants ont défilé samedi à Agen, contre le projet de ligne à grande vitesse (LGV) dans le Sud-Ouest
Parti de la gare d'Agen qui doit être transférée avec la LGV Bordeaux-Toulouse, le cortège a défilé dans le centre jusqu'à la préfecture, avant un grand casse-croûte.
Les manifestants plaident pour l'utilisation des "lignes existantes rénovées" et protestent contre un projet "ruineux" et "inutile".
Une banderole en tête du cortège proclamait: "Nos maisons point tu toucheras, TGV sur voie existante circulera". Une vingtaine d'élus, majoritairent de gauche, ceint d'écharpes tricolores, se trouvaient au premier rang. Le défilé comprenait également de nombreux écologistes et chasseurs ainsi que de 35 associations de riverains, selon les organisateurs.
L'actuel projet est "contraire à la lutte contre le réchauffement climatique, aux dépenses publiques raisonnées et à un aménagement du territoire cohérent", a déclaré Bernard Péré, conseiller régional Europe Ecologie Aquitaine.
Dénonçant des projets "pharaoniques", Jean Pierre Pedespan, président de l'ACCRIL (association coordination citoyenne et riverains landais), a estimé de son côté que la LGV, en passant par Limoges et Orléans, "coûterait moins cher et désenclaverait le massif central".
Une affichette proclamait "Les dés ne sont pas jetés, battons nous contre la LGV" alors que d'autres manifestants arboraient des pancartes dénonçant le prix de "la folie LGV".
Le projet de Ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique (LGV-SEA), dont le tronçon définitif a été dévoilé le 28 septembre par le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, est constitué d'un tronçon central (Tours-Bordeaux, qui doit mettre Bordeaux à deux heures de Paris fin 2016), assorti à l'horizon 2020 des branches Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Espagne (appelées Grands projets du Sud-Ouest (GPSO, mise en service 2020) et Poitiers-Limoges (2017).
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