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Dans un livre, Peillon blâme la politique de ces prédécesseurs de droite

Le ministre de l'Education accuse la droite d'avoir mené des "réformes destructrices". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, le 4 décembre 2012 à Paris. (PATRICK KOVARIK / AFP)

Après avoir engagé une réforme contestée des rythmes scolaires, le ministre de l'Education s'explique dans un livre. Dans Refondons l'école à paraître mercredi, Vincent Peillon explique que la refondation qu'il veut mener prendra du temps et blâme la politique de ses prédécesseurs. 

Les réformes de l'éducation entreprises sous la droite "n'ont malheureusement pas encore produit la plénitude de leurs effets négatifs", accuse-t-il. 

Des "réformes destructrices"

"Les suppressions massives de postes (80 000 en cinq ans), la disparition de la formation des enseignants, l'assouplissement de la carte scolaire, la semaine de quatre jours, n'ont malheureusement pas encore produit la plénitude de leurs effets négatifs", écrit le ministre. 

Il pointe dans ce contexte "la difficulté d'une action publique en profondeur puisque l'opinion sera informée" des résultats "de la génération qui aura été victime de ces réformes destructrices" après "plusieurs années de priorité donnée à l'éducation". Selon lui, il faudra notamment "plus de quinze ans" pour mesurer les effets de la relance de la scolarisation des enfants de moins de trois ans des milieux défavorisés, indique-t-il.

Il attaque Sarkozy sur sa conception de "l'identité nationale"

Par ailleurs, il accuse l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy "de ne pas avoir compris ce lien charnel et profond entre la République et son école et d'être allé chercher l'identité nationale de la France dans un rapport à l'immigration plutôt que dans un rapport à la connaissance ou à la liberté de conscience", critique-t-il. Pour Vincent Peillon"ce fut une erreur non seulement parce que c'était méconnaître cette identité nationale dont l'historien Fernand Braudel avait assez montré qu'elle était faite de différences, d'apports mêlés, de brassages, mais parce que c'était se tromper sur notre histoire et sur les valeurs qui unissent les Français par-delà les clivages traditionnels".

En revanche, il admet que "la droite républicaine partage ce patrimoine", citant un autre ancien président, Jacques Chirac, "qui connaissait, lui, cette histoire", poursuit le ministre de l'Education. 

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