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Dans l'affaire du "off" de Sarkozy sur France 3, un journaliste du site Rue 89 est convoqué le 7 mai par une juge

Augustin Scalbert, auteur de l'article qui accompagnait la vidéo de propos tenus hors antenne le 30 juin 2008 sur France 3 par le chef de l'Etat, est convoqué par une juge qui "envisage (sa) mise en examen" pour recel de vol.France 3 avait déposé plainte en 2008 pour "vol, recel et contrefaçon" après la diffusion sur internet de cette vidéo.
Article rédigé par France2.fr
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Le Palais de Justice de Paris (© Ministère de la Justice)

Augustin Scalbert, auteur de l'article qui accompagnait la vidéo de propos tenus hors antenne le 30 juin 2008 sur France 3 par le chef de l'Etat, est convoqué par une juge qui "envisage (sa) mise en examen" pour recel de vol.

France 3 avait déposé plainte en 2008 pour "vol, recel et contrefaçon" après la diffusion sur internet de cette vidéo.

Sur cette vidéo, diffusée par Rue 89 et visionnée à plusieurs centaines de milliers de reprises sur internet, Nicolas Sarkozy semblait très mécontent qu'un technicien de France 3 ne lui ait pas rendu son salut avant l'interview. Il avait également demandé au journaliste de France 3 Gérard Leclerc combien de temps il était resté "au placard".

A la suite de cette plainte, les policiers, agissant dans le cadre d'une enquête préliminaire sous la houlette du parquet, avaient convoqué le 1er avril 2009 deux journalistes de Rue 89 - Pierre Haski et Augustin Scalbert -, deux journalistes et un technicien de France 3.

Le technicien et les journalistes de France 3 étaient à nouveau entendus en juillet et dénonçaient une manoeuvre d'"intimidation" de la police pour révéler leurs sources.

Le parquet décidait ensuite d'ouvrir une information judiciaire, confiée à Mme Anne Julie Paschal, juge parisienne qui a mis le technicien en examen pour vol le 19 novembre.

Lors d'une conférence de presse organisée par Reporters sans frontières (RSF), Pierre Haski avait estimé qu'"on se paye deux cibles d'un seul coup dans cette affaire: on veut remettre au pas France 3, qui est la chaîne que Sarkozy a dans le collimateur depuis longtemps, et on envoie un signal d'intimidation au monde d'internet, qui pour l'instant ne joue pas le jeu de cette information politique qui est de plus en plus de la communication".

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