Emmanuel Macron propose une autonomie pour la Corse : "Il n'y a aucune avancée et rien d'historique", déplore le nationaliste Jean-Guy Talamoni

"Ça ne peut pas nous satisfaire", avertit l'ancien président de l'Assemblée de Corse.
Article rédigé par franceinfo
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Jean-Guy Talamoni, ancien président de l'Assemblée de Corse, le 18 septembre 2021. (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)

"Il n'y a aucune réponse positive", a réagi jeudi 28 septembre sur franceinfo Jean-Guy Talamoni, l'ancien président de l'Assemblée de Corse alors qu'Emmanuel Macron a proposé une entrée de la Corse dans la Constitution et une autonomie "ni contre l'État ni sans l'État". "Ses propos se veulent plus ouverts dans la forme, mais en réalité, il n'y a aucune réponse positive s'agissant des revendications qui étaient celles des nationalistes et qui sont aujourd'hui celles d'une majorité absolue de Corses depuis 2017", a-t-il déclaré.

Les nationalistes réclament la "co-officialité de la langue corse, un statut de résident pour protéger la maison et notre terre" et la "reconnaissance du peuple corse", a-t-il listé. "Sur toutes ces questions qui sont très importantes, il n'y a aucune avancée", déplore-t-il.

Devant l'Assemblée de Corse à Ajaccio, le chef de l'État a évoqué "un moment historique".

"Nous ne voyons rien d'historique."

Jean-Guy Talamoni, ancien président de l'Assemblée de Corse

à franceinfo

"Il n'y a strictement rien de nouveau, si ce n'est la réaffirmation de fait des lignes rouges qui ont été posées en 2022 par Monsieur Darmanin et qui ont été validées par le président du Conseil exécutif. Donc ça ne peut pas nous satisfaire", a-t-il réaffirmé. Parmi ces lignes rouges, la co-officialité du Français et la langue Corse. Emmanuel Macron s'y oppose. Le chef de l'État propose que "la langue corse puisse être mieux enseignée" et "placée au cœur de la vie corse", qu'elle ait "plus de place dans la vie publique".

"ll n'y a pas ce dont nous avons besoin pour sauver notre langue, pour sauver notre terre, pour faire en sorte que les Corses puissent vivre et continuer à habiter chez eux", a regretté Jean-Guy Talamoni.

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