Cet article date de plus de six ans.

Corse : ouverture d'une enquête après des "injures" sur Facebook envers la veuve du préfet Erignac

L'auteur du message pourrait être Charles Pieri, ex-leader du FLNC. Il a été publié sur Facebook avant d'être supprimé par le réseau social. Le texte comparait Dominique Erignac et les femmes françaises ayant collaboré avec les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Dominique Erignac, le 6 février 2018, à Ajaccio, en Corse. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Les tensions se poursuivent en  Corse. Une enquête a été ouverte à la suite de la publication sur Facebook d'un message injurieux envers Dominique Erignac, veuve du préfet assassiné, sur un compte attribué à l'ex-chef du FLNC, Charles Pieri, a indiqué dimanche 11 février le procureur de la République à Ajaccio.

Ce message, qui compare Dominique Erignac aux femmes françaises ayant collaboré avec les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, a été publié mercredi vers 2 heures du matin. Soit quelques heures après le discours prononcé, mardi à Ajaccio, par la veuve du préfet Claude Erignac lors de la cérémonie d'hommage à son mari. Il a été diffusé sur le compte Facebook Di l'altu pianu, derrière lequel pourrait se cacher Charles Pieri, ex-leader du Front de libération nationale corse (FLNC).

  (FRANCE 3 VIASTELLA)

"Je crois savoir en effet qu'il s'agirait de Monsieur Pieri, mais nous attendons la confirmation de cette affirmation par le réseau social Facebook", a indiqué le procureur Eric Bouillard qui a précisé qu'une enquête judiciaire contre X a été ouverte dès jeudi. "Il y a constitution d'une infraction pénale d'injure par voie de communication" estime-t-il.

Membre du parti du président de l'Assemblée corse

Le procureur a précisé avoir effectué un signalement d'abus pour "offense" auprès du réseau social. Un signalement auquel le réseau social a fait droit puisque le message a été retiré samedi.

Charles Pieri, figure de la violence clandestine, a ressurgi dans l'actualité insulaire en participant à la réunion de préparation de la grande manifestation à l'appel des nationalistes organisée la 3 février. Il a également annoncé il y a deux semaines "reprendre une place de responsable dans l'exécutif" du parti Corsica Libera de Jean-Guy Talamoni, qui est le président de l'Assemblée de Corse. "Le contenu de ce texte est inacceptable et contraire à ce que je suis et ce que je pense, au plan philosophique, éthique et politique", a réagi Gilles Simeoni, président du conseil exécutif corse. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.