Autonomie de la Corse : "La volonté générale est là", salue Gilles Simeoni

Il reste des "équilibres à trouver" mais le "statut d'autonomie" est acquis, assure le président autonomiste du conseil exécutif de Corse.
Article rédigé par franceinfo
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Gilles Simeoni, président autonomiste du conseil exécutif de Corse, le 27 février 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le projet de réforme constitutionnelle permettant une autonomie de la Corse est "potentiellement historique, mais reste à concrétiser", a salué mardi 27 février sur franceinfo le président autonomiste du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni. À l'issue d'un long dîner lundi soir, place Beauvau, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a estimé que l'État et les élus de Corse cheminaient "vers un consensus" sur le processus censé conduire à une possible autonomie de l'île.

"Le dîner et surtout les échanges hier soir [lundi soir] nous ont permis d'avancer dans la perspective d'une écriture commune de la révision constitutionnelle qui est prévue avant la fin du mois de juin, a-t-il résumé, même si nous ne sommes pas encore au résultat final". "En tout cas, la volonté de notre côté et la volonté générale sont là", s'est réjoui Gilles Simeoni. "Il est prévu que l'inscription constitutionnelle envisagée fasse explicitement référence au fait que la Corse bénéficie d'un statut d'autonomie", a-t-il poursuivi, estimant qu'il s'agissait là d'"un des acquis de la réunion" entre Gérald Darmanin et les élus locaux.

Un pouvoir d'adaptation des lois "reconnu"

Même s'il reste "des équilibres à trouver", reconnaît Gilles Simeoni, "on aura fait un grand pas, je l'espère, à la fin de l'année 2024". "L'idée, c'est de trouver une construction politique et juridique qui permet de progressivement aboutir" à une autonomie de l'île.

"Le texte, qui n'est pas définitif, prévoit que trois catégories de régimes continuent de coexister."

Gilles Simeoni, président autonomiste du conseil exécutif de Corse

à franceinfo

"D'abord, l'application pleine et entière du droit national, détaille Gilles Simeoni. Ensuite, une capacité d'adaptation qui est reconnue aussi bien au gouvernement et au Parlement, qui peuvent adapter la loi nationale en fonction des spécificités de la Corse", a-t-il développé. Un pouvoir d'adaptation des lois "reconnu également à la collectivité autonome de Corse", a spécifié Gilles Simeoni. Enfin, le président du Conseil exécutif de Corse est revenu sur la mise en œuvre d'un pouvoir normatif, "y compris de nature législative" et "qui peut être exercé par la collectivité autonome de Corse dans le cas d'un certain nombre de compétences".

Pour le président de l’exécutif insulaire, l'inscription de l'autonomie de la Corse dans la Constitution est "un enjeu de reconnaissance symbolique, politique et historique". Cela permet aussi, selon l'élu, "d'apporter des réponses adaptées aux enjeux du quotidien dans le domaine économique, social, dans le domaine de la protection du foncier, dans le domaine du développement économique".

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