Vivre décemment de leur travail, une revendication constante des agriculteurs. Mais en 2016, ils sont encore les grands perdants du panier de la ménagère. Car si les prix alimentaires sont relativement stables, quasiment aucune filière agricole n'a couvert ses coûts de production. C'est particulièrement le cas pour la viande bovine ou encore les céréales.Un grand gagnantEn moyenne, sur un euro que nous dépensons à l'achat, sept centimes seulement de la valeur ajoutée leur reviennent. La grande distribution elle ne rogne que peu sur ses marges. Si elle perd de l'argent au rayon boucherie ou produit de la mer, elle se rattrape sur la volaille ou encore la charcuterie, avec des marges impressionnantes sur le jambon, notamment de 40 à 50%. Des réalités invisibles pour le consommateur, grand gagnant, qui bénéficierait de prix à la caisse relativement stables grâce notamment à la forte concurrence entre les grandes surfaces.