Cet article date de plus de douze ans.

"Connard" contre "tête à claques", la volée de bois vert entre Duflot et un journaliste

Via un message sur son compte Twitter, la secrétaire générale d'Europe Ecologie-Les Verts a, malgré elle, fait de la publicité à un article peu flatteur à son égard paru dans le quotidien régional "L'Union". 

Article rédigé par Salomé Legrand
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Cécile Duflot, secrétaire générale d'Europe Ecologie-Les Verts, à Paris, le 2 mars 2011. (REVELLI BEAUMONT / SIPA)

C'est la passe d'armes qui a occupé la twittosphère mercredi 1er février et s'est incrustée jusque dans les revues de presse radio du lendemain. FTVi revient sur cet échange salé, et par web interposé, entre Cécile Duflot et Bruno Testa, journaliste au quotidien L'Union, à Reims.

1. Cécile Duflot signale maladroitement l'article

Paradoxalement, c'est la secrétaire générale du parti écolo elle-même qui lance la polémique. Elle relaye sur son compte twitter un message qui signale l'article et tente d'en désamorcer le contenu : "regard bovin, sex toy => pas 1journaliste mais 1connard, donc pas grave" dit-elle. Le tweet a été supprimé depuis, mais en voici une capture d'écran réalisée par Slate.fr. 

 

Il faut dire que l'article a de quoi étonner. Le journaliste Bruno Testa, qui n'a visiblement pas apprécié que Cécile Duflot reste rivée sur ses téléphones portables lors d'un déjeuner de presse à Reims, s'en donne à cœur joie : "Elle ressemble exactement à ce qu'elle paraît : une tête à claques", assène-t-il dès le début de l'article.

Et d'empiler les attaques : "Nos remarques tombaient dans le puits sans fond de son regard bovin qui a vu passer plus d'un train", ou encore : "j'ai préféré fuir et laisser notre autiste verte jouer avec ses téléphones comme d'autres jouent avec leur sex toy dans leur bain."

2. Le journaliste réplique

Au final, l'article et la réaction de la femme politique suscitent de nombreuses réactions. tant et si bien que la revue de presse de France info finit par en parler mercredi 2 janvier. Et s'interroge sur l'article : "On ne lit pas ça tous les jours, est-ce une sorte de défi, faut-il le prendre au deuxième ou au troisième degré ?"

Bruno Testa ne se démonte pas et publie un deuxième article,  "Cécile Duflot tête-à-claques (suite)", qui commence ainsi : "Plus à l'aise pour tweeter que pour parler aux journalistes locaux, la petite Cécile fait sa crécelle sur les ondes et répand ses infamies." Selon lui, "notre péronnelle est une fieffée menteuse". Il revient sur l'événement et en profite même pour se payer Eva Joly au passage.

En arrière-plan de l'accrochage, une querelle plus politique. Le journaliste accuse Cécile Duflot de lui avoir dit, durant leur (court) échange au restaurant : "Je n'ai rien à apprendre d'un journaliste d'extrême-droite." Il se demande si les militants locaux ne l'auraient pas prévenue : "attention, tout journaliste qui viendra de L'Union sera forcément d'extrême droite". Et ce car L'Union est actuellement dirigée par Jacques Tillier, ancien journaliste de l'hebdomadaire d'extrême-droite Minute, et connu pour son ton très libre.

3. Cécile Duflot fait son auto-tweet-critique

Finalement, l'élue d'EELV tente de calmer le jeu. Elle qui n'a pas confié son compte twitter à ses équipes de com' fait son auto-critique. 

Avant de promettre qu'on ne l'y reprendrai plus. 

Dans le même temps, Bruno Testa, interrogé par Slate.fr, ne se formalise pas des réactions de l'écolo : "Ça m’amuse qu’on me traite de connard."

De l'art de maîtriser une réaction partie à chaud, qui rappelle le "DM fail" du ministre Eric Besson, qui avait envoyé par erreur un message privé à tous les abonnés à son compte. Mais cette fois-là, il s'agissait d'un mot doux...

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