Chevènement, locataire privilégié à Paris et propriétaire à Ivry
Quelques jours après une polémique sur le logement social qu'il occupe dans le centre de Paris, le candidat à la présidentielle est dans le même temps propriétaire à quelques kilomètres de là.
La polémique autour du logement social occupé à Paris par Jean-Pierre Chevènement rebondit. Un site internet indépendant, l'Agence Bretagne Presse (ABP), a publié jeudi 17 novembre des documents selon lesquels le sénateur du Territoire de Belfort et candidat à la présidentielle est propriétaire de deux appartements à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), ville limitrophe de la capitale.
Des révélations que Jean-Pierre Chevènement, contacté par FTVi vendredi, n'a pas souhaité commenter ni démentir.
Selon les documents publiés par l'ABP, l'ancien ministre détient depuis 2005 deux appartements au 107 rue Molière à Ivry sur-Seine (voir sur une carte). Des logements situés au deuxième étage d'un immeuble moderne abritant lofts d'artistes et appartements, et où le prix moyen au mètre carré est d'environ 3 600 euros, d'après les estimations de MeilleursAgents.com. Ces appartements sont actuellement loués, précise l'ABP, sans indiquer à combien s'élèvent les loyers.
Libération (article payant) confirme samedi 19 novembre qu'il s'agit d'un appartement de 56 m² et d'un autre, plus grand, de 90 m² avec balcon de 10 m².
Contactée par FTVi vendredi, la société civile immobilière (SCI) gérant l'immeuble était injoignable.
Locataire d'un logement social à Paris pour 1 519 euros par mois
Ces révélations interviennent quelques jours après une polémique autour d'un appartement de 120 m² géré par la régie immobilière de la Ville de Paris et loué par Jean-Pierre Chevènement pour 1 519 euros par mois. Une somme très inférieure aux prix du marché dans le privé, qui avoisinent les 3 000 euros pour un logement de cette surface.
Jeudi 17 novembre, le candidat à la présidentielle a réfuté l'expression "logement social" attribuée à son appartement. "Cette dénomination est le fait du bailleur qui non seulement est libre du prix, mais se croit autorisé à discréditer ses locataires par des campagnes de rumeurs organisées. Ce n'est pas comme cela qu'on me fera taire", a-t-il réagi auprès de l'Agence France Presse.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.