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Protection animale : des associations proposent des récompenses pour dénoncer les braconniers

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Protection animale : des associations proposent des récompenses pour dénoncer les braconniers
Protection animale : des associations proposent des récompenses pour dénoncer les braconniers Protection animale : des associations proposent des récompenses pour dénoncer les braconniers (France 2)
Article rédigé par France 2 - O.Feniet, L.Pekez, S.Malin
France Télévisions

Des associations proposent des récompenses pour lutter contre le braconnage. Elles espèrent ainsi retrouver les tueurs d’animaux protégés, comme les lynx ou les ours. 

À Quingey (Doubs), Gilles Moyne, directeur du centre Athénas, suit le lynx à la trace depuis plus de 30 ans. Au mois de décembre 2020, il a fait une regrettable découverte : un cadavre de l’animal, signalé par une randonneuse. Il revient sur les lieux pour les équipes de France Télévisions. Le félin avait un trou béant dans le ventre. Les autorités ont conclu après l’autopsie à une mort par balles. "C’est complètement évitable parce que c’est un acte délibéré, commente le défenseur de la faune sauvage. C’est une personne qui veut rayer le lynx de la carte, (…) et ça on ne l’accepte plus."

5 000 euros pour des informations 

Une enquête judiciaire a été ouverte, mais elles n’aboutiraient que rarement selon le spécialiste. Alors depuis le centre de soins pour animaux sauvages qu’il dirige, il a lancé un appel à témoins et offre 1 000 euros pour toute information permettant de retrouver le braconnier. "Dénoncer un délit n’est pas honteux, c’est un acte civique qui contribue à ce que les règles républicaines soient respectées", justifie-t-il. En Franche-Comté, son initiative fait débat. "Malsain" pour le président de la fédération des chasseurs du Doubs, Jean-Maurice Boillon. Si la prime est passée à 5 000 euros grâce à des dons privés, pour le moment l’omerta règne. 

La vallée d’Ustou en Ariège, où un ours a été abattu de plusieurs balles il y a huit mois, fait également beaucoup parler d’elle. L’acte est illégal, mais ne choque pas toujours dans les montagnes, où les troupeaux sont souvent menacés par les animaux sauvages. "Ils peuvent en tuer vingt ou trente, moi ça n’est égal", commente un habitant de la vallée, ancien éleveur. L'association Sea Shepherd offre ici 50 000 euros pour des informations. Peine perdue ? Rémi Denjen, dont l’élevage est attaqué tous les ans par des ours, se félicite de la "solidarité montagnarde", qu’il estime "sans faille" sur ce sujet. 

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