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Cette campagne de recherches des boîtes noires dans l'Atlantique s'est achevée lundi sur un échec

Les enquêteurs n'ont pas encore décidé si une autre opération en mer allait être engagée, a annoncé mardi le BEA en charge de l'enquête technique.Lefigaro.fr a indiqué lundi que l'armée aurait confondu des signaux émis par des boîtes noires lors d'un test conduit en Méditerranée avec ceux de l'enregistreur de vol de l'Airbus A330-200 d'Air France.
Article rédigé par France2.fr
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Les marins de l'armée brésilienne ont repêché la dérive de l'Airbus A330 AF 447 (France 2)

Les enquêteurs n'ont pas encore décidé si une autre opération en mer allait être engagée, a annoncé mardi le BEA en charge de l'enquête technique.

Lefigaro.fr a indiqué lundi que l'armée aurait confondu des signaux émis par des boîtes noires lors d'un test conduit en Méditerranée avec ceux de l'enregistreur de vol de l'Airbus A330-200 d'Air France.

"Les recherches se sont achevées hier. Le navire est en route vers le port de Praia au Cap Vert. Les équipements et les personnels vont être démobilisés le 27 mai", a déclaré à l'AFP le directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses, Jean-Paul Troadec.

Après un bilan qui durera un ou deux mois, une décision sera prise sur la suite ou non des recherches. M.Troadec précise: "la décision n'est pas du seul ressort du BEA".

L'ensemble de la zone de recherches définie par les enquêteurs a été couverte, sauf une partie nord de 2 à 300 km2. Avec la zone définie par la Marine nationale, ce sont au total 1.700 km2 qui ont été explorés, a précisé M. Troadec.

Il a par ailleurs justifié le fait d'avoir abandonné les recherches dans la zone définie par la Marine nationale, en dépit des critiques.

"Nous avions un choix à faire, nous l'assumons, le choix était d'utiliser les quelques jours qu'il nous restait pour suivre notre programme plutôt que de rester dans une zone où nous pensons que la probabilité de retrouver l'épave est relativement faible", a-t-il expliqué.

Le 1er juin 2009, l'A330 d'Air France reliant Rio à Paris s'écrasait dans l'océan Atlantique, faisant 228 morts, pour une raison encore inconnue.

Fabriquées par le groupe d'électronique et de défense Thales, les sondes Pitot de mesure de vitesse de l'appareil, qui se sont avérées défectueuses, sont considérées par certains pilotes comme un élément clef de la catastrophe. Ce n'est pas l'avis du BEA pour qui ces sondes ne sont qu'"un des facteurs" de l'accident et estime que les enregistreurs de vols sont déterminants pour l'expliquer.

Tests biaisés de l'armée

L'armée a effectué un test avec un sous-marin nucléaire en Méditerranée à l'aide de boîtes noires immergées afin de disposer d'un "référentiel" de leurs émissions sonores, a indiqué le porte-parole de la Marine nationale Hugues du Plessis d'Argentré.

Ce référentiel, a-t-il précisé, a été communiqué ensuite aux opérateurs de l'Emeraude, le sous-marin chargé des recherches au large du Brésil, qui écoutaient régulièrement ces sons dans leurs casques pour les comparer avec ceux captés par les sonars.

"Dix mois plus tard, lorsque les enregistrements ont été exploités à l'aide d'un nouveau logiciel, nous nous sommes aperçus qu'un certain nombre de sons n'étaient pas des échos des balises mais des échos de ce que les opérateurs entendaient dans leurs casques", a-t-il précisé. Toutefois, dans certains cas l'écho "était bien celui des boîtes noires de l'Airbus, même si cela reste une probabilité, selon la même source.

D'autre part, le BEA recherche l'épave de l'appareil afin d'avoir accès aux enregistreurs de vol, un élément-clef dans la compréhension d'un crash qui reste pour l'heure inexpliqué.

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