Collégien tué à Rennes : l'agresseur présumé mis en examen pour "homicide volontaire"
L'adolescent a été tué par strangulation. Son agresseur, un élève de troisième, a été interpellé et mis en examen pour homicide volontaire, dimanche.
Killian, 13 ans, est mort dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 juin, après une bagarre de récréation. Son agresseur présumé, un élève de troisième, a été interpellé après l'incident, avant d'être mis en examen pour homicide volontaire, dimanche. "Le jeune mis en cause sera incarcéré provisoirement dans un établissement pénitentiaire pour mineurs" a ajouté le procureur de Rennes. FTVi revient fait le point sur les premiers éléments de l'enquête ?
Comment est mort le collégien ?
Selon le procureur de la République de Rennes, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, cité par le quotidien Ouest France, "l'autopsie a permis de révéler que le décès résultait bien d'une strangulation". Ce qui corrobore les déclarations des témoins, selon qui l'agresseur a "serré le cou" de la victime dans son bras replié. "Tous les témoins entendus insistent sur la brièveté de la scène", a précisé le procureur.
L'agresseur, après deux jours de garde à vue, a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué. Son avocat, Mikaël Goubin, interrogé par Ouest France, conteste la "volonté homicide" de son client.
Pourquoi cette bagarre ?
L'altercation s'est produite pendant la récréation vendredi matin entre deux élèves qu'aucun incident n'avait opposés jusqu'alors. Selon le magistrat, il y a eu au démarrage des faits "une altercation" entre les deux garçons, "dont les causes ne sont pas véritablement connues", mais "semblent futiles", "comme ces regards échangés qui dégénèrent en bagarre". "Cette première partie aurait eu lieu sans témoins", a indiqué le procureur.
Puis, "sortant des toilettes", "il y a dans la cour des échanges de coups" entre les deux, et "le mis en cause a serré le cou de la victime". "Un surveillant a fait cesser la bagarre", et "la jeune victime est tombée à terre". Le surveillant, puis deux enseignants, ont ensuite prodigué les premiers soins, avant l'arrivée du Samu.
Qui est l'auteur présumé ?
Un élève de troisième, âgé de 16 ans, a été mis en examen pour homicide volontaire dimanche. Selon le procureur, il serait "accablé" : "il réalise les conséquences de son geste".
Le procureur a par ailleurs confirmé qu'il "semble" que le garçon mis en cause fasse de la boxe. Tout comme la victime, l'agresseur présumé n'était pas connu des services de police, même si ce dernier avait déjà fait l'objet "d'une mesure bénigne" de rappel à l'ordre.
Selon Europe 1, le garçon est fils de réfugiés politiques tchétchènes. Il était arrivé il n'y a "pas longtemps en France", selon des proches qui ont affirmé qu'il n'était "pas du tout agressif".
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