Brice Hortefeux a annoncé mardi la fin des Unités territoriales de quartier, proches d'une police de proximité
Ces unités avaient été lancées en 2008 par son prédécesseur à l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, à la suite d'un rapport explosif sur les difficultés des rapports police/population en Seine-Saint-Denis.
Elles seront remplacées par des "brigades spéciales de terrain" (BST), plus musclées, dont les premières seront mises en place "dès la rentrée".
Toulon et Perpignan seront les deux premières villes à bénéficier de la présence de ces "brigades spéciales de terrain" (BST).
Il existait 34 UTeQ en France et de nombreux élus, de gauche comme de droite, confrontés à des violences urbaines, les réclamaient à cor et à cris.
"Pas des policiers d'ambiance"
Ces brigades seront constituées de "fonctionnaires expérimentés, travaillant en tenue d'intervention", de façon plus musclée que les UTeQ, selon l'entourage du ministre. L'objectif est de "mettre fin à la délinquance et rétablir la confiance avec la population", grâce à une "action ciblée dans le temps en s'inspirant de l'emploi du temps des délinquants", a indiqué Brice Hortefeux.
Ce ne seront pas des "policiers d'ambiance ou des éducateurs sociaux" ni des "grands frères inopérants en chemisette qui font partie du paysage", a martelé le ministre pour bien marquer la différence avec les UTeQ actuelles. Les membres de ces UTeQ "nouvelle génération" auront une formation spécifique de trois semaines et, selon l'entourage du ministre, les actuelles UTeQ deviendront des BST.
Le ministre crée la surprise avec cette annonce
Brice Hortefeux a créé la surprise mardi avec cette annonce, alors qu'il se trouvait en déplacement à Toulon et à Hyères (Var). Il était en effet censé annoncer la création d'une nouvelle UTeQ le jour même.
L'annonce de la disparition des UTeQ est d'autant plus étonnante qu'il avait promis le 24 juin le quasi doublement de ces unités, au nombre de 34, après un débat entre la majorité et la gauche réclamant le rétablissement de la police de proximité créée en 1997 par le gouvernement socialiste de Lionel Jospin puis supprimée par Nicolas Sarkozy en 2002.
Brice Hortefeux occupe le terrain avec zèle depuis que le président Sarkozy a promis, le 30 juillet à Grenoble, une "guerre nationale" contre les "voyous", un renforcement de l'arsenal répressif et prôné le retrait de la nationalité française pour certains délits ou crimes.
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