Bretagne : un village des Côtes-d’Armor divisé sur l’accueil de migrants
La petite ville de Callac (Côtes-d’Armor) est divisée en deux camps, qui se font face. Sur la place de la mairie, 600 opposants venus de la commune, de toute la Bretagne et même de Vendée se sont réunis, avec le soutien de l’extrême droite. Le projet de la mairie d’accueillir des réfugiés ne passe pas. "Il n’y a pas d’usine, il n’y a rien. Qu’on les nomme dans des grandes villes", estime une femme. Une autre se dit très inquiète de "l’arrivée de l’islam". À quelques mètres, les militants favorables à l’arrivée des réfugiés veulent aussi se faire entendre. "La Bretagne a toujours été une terre d’accueil et on ne voit pas pourquoi on ne le serait plus", affirme un homme.
Un projet pour l’accueil de dix familles
Lorsque les partisans tentent de s’approcher de l’autre camp, ils sont repoussés par les forces de l’ordre. Depuis des mois, la tension monte dans le bourg de 2 000 habitants. Le maire dénonce de fausses rumeurs propagées par ses opposants, parfois accompagnées de menaces de mort. Le projet, coordonné par l’État, prévoit la rénovation d’une école et de 38 % de logements vacants de la commune. La mairie parle d’accueillir moins de dix familles, c’est loin des 500 personnes évoquées par les opposants. De quoi combler le manque de main-d’œuvre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.