Artisanat : la marqueterie, un savoir-faire unique autour de la paille

L'histoire commence en Bourgogne, dans un décor champêtre. La paille de seigle est utilisée depuis longtemps pour les toits de chaume, le rempaillage de chaises et la marqueterie. Récoltée, puis teintée, elle est ensuite envoyée dans le monde entier. Dès l'arrivée de la paille dans un atelier parisien, Lauriane Long, salariée depuis deux ans, commence à travailler la matière. "On doit prendre un brin de paille, le fendre à l'ongle sous toute la longueur, et ensuite, on vient l'écraser avec un outil en bois, qu'on appelle une langue de chat", explique-t-elle. La matière se façonne facilement, sur de nombreux supports.

Une histoire de famille

Le savoir-faire a été longtemps oublié, mais Lison de Caunes, marqueteuse de paille et décoratrice, a su lui redonner ses lettres de noblesse. L'artisanat d'art demande du temps, et quelques qualités. "De la minutie, de la patience, ça avance lentement, mais ça avance quand même. Donc, c'est beaucoup de concentration", énumère-t-elle. La paille est ici une histoire de famille. Lison tient en effet cette passion de son grand-père, un décorateur reconnu dans les années 30. La technique ancestrale revient aujourd'hui à la mode et agrémente tableaux, vases ou encore décorations murales.