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Bernard Squarcini est convoqué lundi comme témoin assisté par la juge en charge de l'enquête sur les fadettes du Monde.

Cette convocation intervient dans le cadre de l"enquête diligentée par la juge Silvia Zimmermann sur un possible espionnage téléphonique de journalistes du Monde qui enquêtaient sur l"affaire Bettencourt.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Bernard Squarcini, directeur central du renseignement intérieur (DCRI) (AFP - Stéphane de Sakutin)

Cette convocation intervient dans le cadre de l"enquête diligentée par la juge Silvia Zimmermann sur un possible espionnage téléphonique de journalistes du Monde qui enquêtaient sur l"affaire Bettencourt.

Le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, doit également être entendu ultérieurement par la magistrate. La juge Zimmermann cherche à déterminer leur rôle dans une enquête de la DCRI à l'été 2010 comprenant l'analyse de factures téléphoniques détaillées ("fadettes") de journalistes du Monde pour identifier les sources du quotidien dans l'affaire Woerth-Bettencourt.

Le numéro 2 de la DCRI, Frédéric Veaux, avait déjà été entendu le 10 octobre comme témoin assisté par la magistrate, selon une source proche de l'enquête. Le 3 octobre, elle avait aussi entendu comme témoin assisté le commissaire divisionnaire de la DCRI, Stéphane Tijardovic.

Le commissaire Tijardovic, qui avait adressé à Orange les réquisitions pour obtenir en juillet 2010 les factures téléphoniques détaillées du journaliste du Monde Gérard Davet afin d'identifier sa source, a "expliqué à la magistrate avoir agi sur instruction de M. Veaux", avait écrit Le Monde, partie civile dans ce dossier. La juge Zimmermann est chargée d'une information judiciaire notamment pour " atteinte au secret des correspondances par personne dépositaire de l'autorité publique".

Interrogé lundi sur iTélé sur le maintien ou non à son poste de M. Squarcini s'il devait être mis en examen, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a souligné que la mise en examen "n'est pas une reconnaissance de culpabilité et que la présomption d'innocence continue à s'exercer". "Le seul critère", a ajouté le ministre de l'Intérieur, c'est s'il "y a une incompatibilité entre la mise en examen, les modalités d'un contrôle judiciaire et l'exercice des fonctions" de M. Squarcini . M. Guéant "ne verrait pas pourquoi M. Squarcini devrait quitter son poste si sa mise en examen ne gêne pas l'exercice de ses fonctions".

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