Après la déclaration de Fillon, les sarkozystes contre-attaquent
L'ancien Premier ministre a déclaré qu'il serait candidat à la primaire UMP pour la présidentielle 2017, "quoi qu'il arrive".
La riposte ne s'est pas fait attendre. Quelques heures après la déclaration de François Fillon, qui a affirmé qu'il se présenterait à la primaire UMP pour la présidentielle 2017 "quoi qu'il arrive", les soutiens de Nicolas Sarkozy ont vivement critiqué l'ancien Premier ministre. Ce dernier affiche en effet sa détermination à se présenter, même en cas de retour de l'ancien président.
"Monsieur Fillon est plus préoccupé par sa carrière que par ce qu'il se passe en France, a répliqué sur Europe 1 Patrick Balkany, député UMP des Hauts-de-Seine. "Je vois beaucoup de gens qui me disent toujours : 'Nicolas, reviens !' Personne ne me dit jamais : 'François Fillon, reviens !' " a taclé l'élu. Ce proche soutien de Nicolas Sarkozy a probablement peu apprécié que François Fillon déclare implicitement qu'il se présenterait, même contre l'ancien président.
"Nicolas Sarkozy est, et de loin, le mieux placé"
D'autres soutiens de Nicolas Sarkozy se sont montrés plus subtils dans leur riposte. "Nous sommes en 2013, les ambitions personnelles, c'est pour après", a déclaré sur i-Télé Geoffroy Didier, secrétaire général adjoint de l'UMP. Son compère de la motion sarkozyste La droite forte, Guillaume Peltier, s'est lui contenté d'un tweet de soutien à l'ancien président:
Nicolas Sarkozy est, et de loin, le mieux placé pour faire gagner nos idées en 2017. Préparons, ensemble et maintenant, un projet courageux
— Guillaume Peltier (@G_Peltier) 9 mai 2013
Soutien de Jean-François Copé contre François Fillon pendant la campagne interne et proche de Nicolas Sarkozy, Roger Karoutchi y est également allé de sa petite pique sur i-Télé, estimant que les Français "n'ont pas envie d'entendre parler de 2017". "Est-ce que François Fillon ira aux primaires si Nicolas Sarkozy est candidat ? On verra bien le jour venu. [...] Si Sarkozy revenait très haut dans les sondages en battant nettement François Hollande, je ne crois pas beaucoup à un vrai combat en interne", a-t-il ajouté.
Coïncidence curieuse, une petite phrase de l'ancien président de la République sur les ambitions de son ex-Premier ministre est arrivé ce jeudi dans les colonnes du Figaro. "Etre sarkozyste, c'est accepter la concurrence, on ne peut pas lui reprocher son ambition", aurait confié Nicolas Sarkozy à un proche mercredi, depuis Las Vegas (Etats-Unis). A quatre ans de l'élection, le combat pour l'investiture UMP ne fait que commencer.
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