A Nice, un syndic demande à des retraités de retirer le drapeau français de leur jardin
Le couple défend son "acte de résistance" après l'attentat qui a frappé la Promenade des Anglais le 14-Juillet dernier.
Le courrier est arrivé jeudi 15 septembre dans la boîte aux lettres d'un couple de retraités habitant une résidence sur les hauteurs de Nice (Alpes-Maritimes), rapporte Nice Matin, dimanche 18 septembre. La missive est succincte. Foncia, le syndic de leur copropriété, les remercie pour leur "patriotisme", mais leur demande de "bien vouloir (...) déposer" le drapeau français qu'ils ont planté dans le jardin de leur appartement, "sachant que les activités sportives estivales sont terminées". Et ce, "afin d'éviter tout débordement".
"Nous avions planté ce drapeau à l'occasion de la finale de l'Euro de football le 10 juillet, puis il y a eu la Fête Nationale, et l'attentat, alors nous avons décidé de le laisser", a raconté à l'AFP Michèle Panicali, retraitée parisienne, qui vit avec son mari la moitié de l'année à Nice dans ce rez-de-jardin. Et la retraitée d'ajouter : "Pour nous, c'est un acte de résistance par rapport à tout ce qui se passe et surtout un hommage en mémoire aux 86 victimes de Nice, nous ne le retirerons pas."
Le syndic promet des "excuses"
Dimanche, le groupe Foncia s'est désolidarisé de "l'action faite en local qui ne reflète en rien la politique du groupe". L'entreprise a promis des "excuses au nom du groupe" aux copropriétaires de la part de son président, François Davy. D'ailleurs, selon le règlement intérieur de l'immeuble, seuls sont interdits l'étendage de linge et les barbecues.
En février dernier, Nice Matin avait déjà rapporté un cas similaire dans une localité voisine, à Cagnes-sur-Mer. Deux résidentes avaient subi les foudres de leur syndic pour avoir accroché le drapeau tricolore à leur balcon après les attentats de Paris. Cette initiative prise, selon le syndic, par un collaborateur, avait ensuite été désavouée par la direction.
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