5400 salariés sans papiers étaient en grève mercredi pour obtenir leur régularisation, selon la CGT
2000 employeurs sont concernés, a indiqué Raymond Chauveau (CGT), un des coordinateurs du mouvement. Lancé le 12 octobre en région parisienne et soutenu par 11 syndicats et associations, il a gagné toute la France.
Souvent africains, les grévistes sont pour la plupart intérimaires, sdans le gardiennage, la propreté ou les sous-traitants du bâtiment.
De nombreux locaux sont occupés, selon Raymond Chauveau, notamment des agences d'intérim à Orléans (Loiret) ou Creil et Compiègne (Oise). A Orléans, une quarantaine de sans-papiers occupaient mercredi cinq agences d'intérim de la ville.
Au siège d'un organisme de formation de la restauration, le Fafih, dans le VIIIe arrondissement de Paris, plus de 1400 grévistes se relaient pour occuper en permanence le rez-de-chaussée depuis le 12 octobre.
Plusieurs dizaines de travailleurs sans papiers qui avaient investi lundi après-midi le chantier Bouygues de rénovation de la tour First (ex-tour AXA) à La Défense (Hauts-de-Seine) ont été évacués par les forces de l'ordre.
Parmi les travailleurs sans-papiers, on trouve des salariés occupés au gardiennage de gares SNCF (Vigimark), à la réfection des quais de la RATP, dans le recyclage de déchets (SPIN à Nanterre ou Taïs, filiale de Veolia), ou pour des grands noms du BTP, via des sociétés d'intérim comme Crit, Man-BTP, Synergie, Manpower. Il s'agit souvent de secteurs en manque de main-d'oeuvre. On estime que les salariés sans papiers sont entre 200.000 et 400.000.
Le ministre de l'Immigration Eric Besson a adressé une circulaire aux préfets leur indiquant les critères à prendre en compte pour l'admission exceptionnelle au séjour de salariés étrangers, qui pourrait déboucher sur la régularisation de 1.000 étrangers.
Le mouvement lancé à la mi-octobre pour la régularisation et des conditions de travail plus dignes est soutenu par la CFT, la FSU, Solidaires, la Ligue des droits de l'Homme, la Cimade, Femmes Egalité et RESF. Une première vague de grèves avait eu lieu au printemps.
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