4 personnes ont été déférées au parquet après la découverte dans un canal du corps du vigile d'un magasin de Bobigny
Le vigile d'un magasin de Bobigny, porté disparu mardi soir, avait été retrouvé mort mercredi dans un canal parisien.
La piste raciste ou antisémite n'était pas privilégiée, selon une source proche de l'enquête. Les suspects auraient invoqués des insultes antisémites pour expliquer le drame.
Le vigile était un homme de 36 ans d'origine marocaine, habitant Saint-Denis. Il travaillait depuis un an et demi ou deux ans pour une société de sécurité employée par le magasin de bricolage où il officiait, selon son frère. Il était marié et avait des enfants qui vivaient à Dijon, selon ces proches.
Les faits
Mardi, vers 19H30, un jeune homme s'est présenté dans un magasin de bricolage qui était en train de fermer, se heurtant au refus du vigile qui l'a empêché d'entrer. Il est revenu avec des proches. Une altercation aurait ensuite eu lieu, avec des insultes et des échanges de coups.
Voulant échapper à ses agresseurs, le vigile se serait jeté dans le canal de l'Ourcq, qui passe derrière le magasin, a d'abord indiqué une source policière au tout début de l'enquête. Mais dans l'après-midi, les enquêteurs cherchaient à déterminer s'il avait été, ou non, poussé dans le canal, ce que laissent entendre des proches.
Les gardés à vue assurent de leur côté qu'on ne les a pas laissé entrer dans le magasin parce qu'ils sont juifs et affirment avoir été victimes d'insultes à caractère antisémite, a-t-on appris de source judiciaire, ce que nient des témoins. Les suspects ne reconnaissent ni avoir porté des coups à la victime ni l'avoir poussée dans le canal.
Un employé du magasin, ayant requis l'anonymat et qui dit avoir été présent au moment des faits mardi soir, a affirmé avoir "vu des coups" et "entendu beaucoup d'insultes, mais pas d'insultes racistes". Il a affirmé que le vigile avait réussi à asperger les agresseurs avec sa bombe lacrymogène et a insisté sur la violence de l'agression.
"Pour moi, c'est juste un groupe de voyous qui s'est attaqué à une personne sans problème; ça aurait pu être moi ou n'importe qui", a-t-il dit. "ça arrive souvent dans ce magasin de voir des clients excités", a poursuivi l'employé, précisant que le magasin avait été victime d'un vol il y a environ un mois.
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