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264 cortèges ont défilé samedi dans toute la France contre le projet de réforme des retraites

Entre 825.000 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, et "près de 3 millions de personnes" selon les syndicats, ont manifesté samedi en France.La traditionnelle polémique sur le nombre de participants n'a pas fait défaut pour cette cinquième journée de mobilisation depuis la rentrée, à quatre jours de l'adoption du texte par le Sénat.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Manif contre la réforme des retraites le 16/10/2010 (AFP - F.Dufour)

Entre 825.000 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, et "près de 3 millions de personnes" selon les syndicats, ont manifesté samedi en France.

La traditionnelle polémique sur le nombre de participants n'a pas fait défaut pour cette cinquième journée de mobilisation depuis la rentrée, à quatre jours de l'adoption du texte par le Sénat.

Nouvelle querelle de chiffres sur l'ampleur du mouvement samedi
La CGT a chiffré à "près de trois millions" le nombre de manifestants samedi, un nombre identique à celui du samedi 2 octobre, alors que le ministère de l'Intérieur a fait état de 825.000 manifestants estimant qu'il s'agissait du "plus bas niveau de participation" depuis la rentrée.

Les syndicats considèrent cette journée comme un succès. "La lassitude n'existe pas dans la tête des gens, au contraire", a estimé le numéro un de la CFDT, François Chérèque.

Mais le ministre du Travail Eric Woerth a relevé pour sa part samedi "une baisse significative", tout en reconnaissant qu'il y "a encore beaucoup de manifestants".

Le cortège parisien
A Paris
, la CGT a revendiqué 310.000 manifestants (équivalent au 2 octobre), la police n'en dénombrant que 50.000 (moins 39.000). Le principal syndicat étudiant, l'Unef, a estimé à 25.000 le nombre de jeunes, lycéens ou étudiants, présents dans le cortège parisien.

Des incidents ont éclaté samedi soir avant la dispersion de la manifestation parisienne près de la place de la Nation ainsi qu'à Saint-Nazaire où 18 personnes, dont 10 mineurs, ont été interpellées notamment pour "jet de projectiles" et "dégradations sur un bus".

Mobilisation en région

Entre 130.000 manifestants selon les syndicats et 24.000 selon la préfecture ont défilé dans le calme à Toulouse. Ils étaient moins nombreux que lors de la précédente journée de mobilisation mardi (145.000 selon les syndicats, 30.000 selon la préfecture) mais un peu plus, d'après les organisateurs, que le 2 octobre, un autre samedi.

A Marseille, entre 16.400 (police) et 180.000 personnes ont manifesté, un chiffre en hausse par rapport à la mobilisation du samedi 2 octobre (entre 19.000 et 150.000 personnes). A Lyon, 38.000 personnes ont battu le pavé selon les syndicats contre 16.000 selon la préfecture, un chiffre en baisse par rapport à mardi dernier (45.000 et 18.500).

A Grenoble, 60.000 manifestants ont été dénombrés par les syndicats, 10.000 par la police alors qu'ils étaient 72.000 et 14.000 selon les mêmes sources, le 12 octobre.

A Rennes, le cortège a rassemblé 18.500 personnes, selon la préfecture, 35.000 selon la CGT. A Nantes, 25.000 (police) à 75.000 (syndicats) ont défilé sous une banderole proclamant "Les jeunes au boulot, les vieux au repos". Au Mans, ils étaient 10.000 (police) à 50.000 (syndicats).

Dans le Grand Est, la mobilisation était en baisse. A Strasbourg, entre 5.700 personnes (selon la préfecture) et 18.000 (selon les syndicats) ont défilé sous une pluie intermittente derrière une banderole proclamant "pour une retraite décente".

Paroles de manifestants déterminés
Prêts à manifester encore "après le vote au Sénat" et "même sous la neige": du lycéen au retraité, les reporters de l'AFP ont constaté samedi que les manifestants ne sont pas émoussés par la répétition des journées d'action et l'avancée du projet de réforme des retraites au parlement.

"Même si le texte est voté, on est prêt à continuer, on ne cédera pas tant que le gouvernement n'aura pas changé cette réforme", affirme dans le cortège parisien Christopher, lycéen de 18 ans, en terminale à Garges-lès-Gonnesse, en région parisienne.

Même détermination chez des salariés. "J'ai fait toutes les manifs et je vais continuer jusqu'à ce que la réforme soit retirée", témoigne Esteban Puerto, 42 ans, fonctionnaire à la mairie de Toulouse. Dans le même défilé, un salarié d'Airbus se dit "prêt à manifester même sous la neige si ça dure jusque-là".

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