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200 travailleurs étrangers ont occupé mardi après-midi le hall d'entrée de la direction des impôts de Paris-centre

L'opération, menée rue de la Banque (Paris IIe) visait à "dénoncer les injustices des sans-papiers au regard de l'impôt", ces travailleurs payant des impôts sans aucun droit en contrepartie.L'occupation s'est déroulée entre 14h15 et 19h30, les sans-papiers étant repartis sans incident après avoir obtenu un rendez-vous fin janvier à Bercy.
Article rédigé par France2.fr
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Travailleurs sans-papiers occupant des locaux de la CGT à Paris (mai 2008) (F2)

L'opération, menée rue de la Banque (Paris IIe) visait à "dénoncer les injustices des sans-papiers au regard de l'impôt", ces travailleurs payant des impôts sans aucun droit en contrepartie.

L'occupation s'est déroulée entre 14h15 et 19h30, les sans-papiers étant repartis sans incident après avoir obtenu un rendez-vous fin janvier à Bercy.

"C'est une occupation pacifique, on laisse passer les gens qui veulent travailler, mais nous resterons là tant que nous n'aurons pas obtenu un rendez-vous avec la direction des impôts sur la situation des travailleurs sans-papiers qui déclarent et paient leurs impôts, mais ne bénéficient d'aucun droits", avait déclaré l'un des organisateurs de la manifestation, porte-parole de l'association Droits devant, Jean-Claude Amara, réclamant la "régularisation de tous les sans papiers". Plus tard, il a annoncé en début de soirée: "Nous avons obtenu ce que nous demandions, donc nous nous retirons."

Le secrétaire national du Syndicat unifié des impôts, Hervé Mazure, a demandé à être reçu par le directeur général des finances publiques à Bercy. "Nous voulons qu'il s'explique sur les ordres illégaux donnés dans certains centres des impôts de détruire ces déclarations de revenus des travailleurs qu'ils suspectent d'être sans-papiers."

Le maire du IIe arrondissement, Jacques Boutault (Verts), a apporté son soutien aux manifestants. "La France doit régulariser les sans-papiers qui travaillent sur notre sol, c'est une question de justice, je suis avec vous, je vous accompagne, je vous accompagnerai jusqu'au bout, continuez la lutte", a assuré l'édile.

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