Steven Spielberg président du jury du prochain Festival de Cannes
E.T. , Les Dents de la Mer , 1941 , Amistad , Indiana Jones , Jurassic Park , La Liste de Schindler , Il faut sauver le soldat Ryan , Minority Report , Munich , La Guerre des Mondes , Lincoln ... Un simple coup d'oeil à une (petite) partie de la filmographie de Steven Spielberg suffit à donner le vertige. Avec le réalisateur américain doublement oscarisé (1994 pour La Liste de Schindler ; en 1999 pour Il faut sauver le soldat Ryan ), le Festival de Cannes s'offre un président du jury de type "mastodonte". Il succède à l'Italien Nanni Moretti.
Cannes et Spielberg, une histoire d'absence
En fait, le futur président du jury ne connaît pas très bien le Palais des festivals, à Cannes. Steven Spielberg n'a vu qu'un seul de ses films concourir dans la compétition officielle depuis ses débuts en tant que réalisateur. Agé de 28 ans, le jeune Américain s'était vu attribuer le Prix du scénario pour Sugarland Express en 1974, certainement pas le plus connu de ses longs-métrages. C'était donc il y a bientôt 40 ans. On notera également cette soirée de clôture en 1982, quand E.T. , présenté hors compétition, avait ému tout le Palais des festivals.
Il faut dire que l'oeuvre de Spielberg, maître du "blockbuster", ce film à gros budget le plus souvent boudé par les festivals, ne cadre pas vraiment avec la philosophie cannoise. Il faut quand même reconnaître que cela est moins vrai depuis quelques années. Le maître-mot qui a présidé à ce choix, dans la bouche de Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes : la " légitimité " , un procès que l'on ne peut évidemment pas intenter à Steven Spielberg.
Cannes et les Etats-Unis, une histoire d'amour
" Il aime beaucoup Cannes " explique Thierry Frémaux à propos de Steven Spielberg. Mais, surtout, Cannes aime beaucoup les Etats-Unis. Ces dix dernières années, pas moins de quatre citoyens de l'Oncle Sam sont déjà venus présider le jury cannois ; Spielberg sera le cinquième.
Une liste dans laquelle se sont illustrés Quentin Tarantino (2004), Sean Penn (2008), Tim Burton (2010) et Robert De Niro (2011), quatre monstres sacrés ayant fait preuve d'audace dans leurs choix. On se souvient par exemple du choix de Tim Burton, récompensant de la Palme d'Or le film du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul.
Pour Thierry Frémaux, pas de doute ; comme ses prédécesseurs, Steven Spielberg sera un président de jury " humble, généreux et exigeant " . Il va désormais falloir choisir les hommes et femmes qui composeront ce fameux jury, un mélange toujours délicat à réaliser, avant le début du 66e Festival de Cannes, le 15 mai prochain.
> Retrouvez le palmarès du Festival de Cannes 2012
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.