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Vol de cocaïne : un policier de la brigade des stups mis en examen et placé en détention

Cet homme avait été arrêté samedi à Perpignan puis placé en garde à vue. Il est soupçonné d'avoir participé au vol de 52 kg de cocaïne qui se trouvaient sous scellés au siège de la PJ, à Paris.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Un policier escorte l'un des deux fonctionnaires de la brigade des stups suspecté du vol de 52 kg de cocaïne au siège de la police judiciaire, à Paris, le 6 août 2014. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Le brigadier des stups, qui était en garde à vue dans l'affaire du vol de 52 kg de cocaïne au 36 Quai des Orfèvres, a été mis en examen et placé en détention provisoire, mercredi 6 août, selon une source judiciaire. Cet homme de 34 ans avait été arrêté samedi 2 août à Perpignan. Il nie les faits qui lui sont reprochés. Le policier a notamment été mis en examen pour détournement ou soustraction de biens par une personne dépositaire de l'autorité publique, cession de stupéfiants et blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée. 

Un second policier placé sous le statut de témoin assisté

L'annonce de la disparition de la drogue, fin juillet, avait créé la stupeur au sein de la PJ, dont l'image avait déjà été récemment ternie par la mise en examen de deux officiers pour viol. Jugeant l'affaire très grave, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a ordonné un audit "rigoureux et approfondi" de la brigade des stupéfiants. Un second policier, interpellé lundi, a été placé sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre celui de simple témoin et de mis en examen.

Des sommes suspectes retrouvées chez le brigadier

Les enquêteurs ont découvert chez le brigadier mis en examen des sommes "inexpliquées" de 16 020 et 8 790 euros, dans un sac à dos lui appartenant et à son domicile parisien, selon le procureur, qui fait également état de "plusieurs témoignages concordants". Le suspect dit avoir gagné ces quelque 25 000 euros en sa possession en jouant à des jeux en ligne. Un argument souvent utilisé par "les voyous", selon l'ancien directeur de la PJ, Claude Cancès.

Un comportement que les enquêteurs n'expliquent pas

Les enquêteurs, qui ont entendu l'épouse du brigadier comme témoin, cherchent également à savoir comment ce dernier a acquis sept appartements ou chambres de bonne. Ils ne s'expliquent pas comment un policier expérimenté, rodé aux techniques d'enquête, ne s'est pas douté qu'il serait filmé par des caméras dont il connaissait l'existence.

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