Violents incidents à Romans -sur-Isère
Les incidents ont débuté vers 19h00 quand des groupes de jeunes ont commencé à se rassembler dans le quartier sensible de la Monnaie, d'où était originaire l'adolescent décédé, et où quelque 150 gendarmes mobiles avaient été déployés. Plusieurs dizaine de jeunes ont tenté d'organiser une expédition punitive au commissariat de police, dans le centre-ville. Une cinquantaine d'entre eux a tenté de pénétrer dans le commissariat, et l'un deux a été interpellé. Les jeunes en colère sont ensuite repartis vers leur quartier, brisant au passage une quinzaine de vitrines. Vers 21H30, un gendarme mobile a été légèrement blessé à la cuisse par un fusil de chasse. Les forces de l'ordre ont répliqué notamment avec des gaz lacrymogènes et des flash-balls.
Dans la nuit de dimanche à lundi, un adolescent de 16 ans avait été tué et quatre autres, âgés de 15 et 16 ans, ont été blessés lorsque leur voiture volée, poursuivie par un véhicule de la Brigade anti-criminalité (Bac), a percuté le mur d'une habitation. Le conducteur de la voiture volée a été tué sur le coup tandis que les quatre autres occupants mineurs, âgés de 15 et 16 ans, ont été blessés, mais leurs jours ne sont pas en danger, a précisé le procureur de la République de Valence, Jean-Pierre Nahon.
"Les jeunes venaient de voler une voiture vers 1H30 à Romans, lorsqu'un effectif de la Brigade anti-criminalité (Bac), les voyant rouler à vive allure dans une rue de la ville, décide de les interpeller", a expliqué le magistrat. "S'apercevant qu'il est poursuivi, le conducteur prend la fuite, passe sur un ralentisseur et à un virage, avec l'effet de la vitesse, perd le contrôle de sa voiture et percute le mur" d'une habitation, a-t-il ajouté.
"Selon les premiers éléments de l'enquête, au moment de l'accident, le véhicule de police n'était pas à proximité immédiate des fugueurs car (les policiers) les avaient perdus de vue en raison d'un virage", a souligné M. Nahon. Soulignant qu'il n'y avait "pas de présomption de responsabilité de la police" mais, "compte tenu de la nature des faits et de la minorité des victimes", le procureur a saisi lundi matin la délégation régionale disciplinaire de l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) de Lyon. "C'est bien trop tôt pour dire s'il y a faute des policiers, mais j'ai voulu saisir un service extérieur à la Drôme pour qu'une enquête neutre et objective soit diligentée", a-t-il ajouté.
Caroline Caldier avec agences
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