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Violences policières : une ONG chrétienne "exige" la transparence

L'ACAT, l'ONG chrétienne contre la torture et la peine de mort, met en cause les violences policières dans une étude assez fouillée qui compile des cas concrets. De l'usage du Flash-ball aux techniques d'immobilisation des forces de l'ordre, elle demande au gouvernement et au ministère de l'Intérieur plus de transparence et plus de considération pour les citoyens au quotidien.
Article rédigé par Nathalie Hernandez
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (L'un des visuels de la campagne de l'ACAT contre les violences policières © ACAT)

C'est un sujet tabou auquel s'attaque l'ACAT car les informations sur les violences commises par les forces de l'ordre sont rares. Il n'existe pas de statistiques officielles. Cette organisation non gouvernementale s'est donc attelée  à recueillir toutes les données existantes. Elle a également entendu 65 personnes que ce soit des victimes, des magistrats ou des représentants du ministère de l'Intérieur. Sur les dix dernières années, l'ACAT a recensé 89 cas parmi les plus graves.

Lors de manifestations, de reconduites à la frontière ou d'interpellations, 26 personnes ont perdu la vie, 29 vivent avec des infirmités permanentes et notamment en raison du recours trop fréquent au Flash-ball  selon Aline Daillère, auteur de ce rapport. "On parle de 40 victimes en dix ans. D'après les données publiées par le Défenseur des droits,  les Flash-ball ont été utilisés sept fois par jour en 2012. Les conséquences de ces armes sur le corps humain sont tout à fait disproportionnées. L'ACAT demande l'interdiction d'un des deux types de Flash-ball qui sont utilisés actuellement en France ". 

L'interdiction d'un des deux Flash-ball avait bien été préconisée mais, dans les faits, rien n'a bougé. Autre interdiction demandée celle du Taser qui reste utilisé en moyenne trois fois par jour.  Ce lundi matin, l'ACAT ira déposer un rapport géant de deux mètres pour alerter les autorités.

 

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