Violences : les adultes ont "un devoir d'ingérence" face aux situations de harcèlement, selon le directeur de l'association e-Enfance
Les adultes ont "un devoir d'ingérence" face aux situations de harcèlement assure Samuel Comblez, directeur des opérations du 3018 et de l'association e-Enfance interrogé vendredi 5 avril sur franceinfo. Réaction après une semaine marquée par le décès d'un adolescent passé à tabac devant son collège à Viry-Châtillon et l'agression d'une adolescente de 13 ans devant son collège à Montpellier.
Le psychologue de l'enfance constate une montée de la violence chez les mineurs utilisée "pour manifester leur état de désespoir". Il souligne l'absence de cadre structurant : "les jeunes restent entre eux, sans adulte, sans autorité, ce qui mène à des dérives et des débordements".
S'intéresser aux réseaux sociaux
Samuel Comblez souligne également la "grande solitude" dont souffrent les adolescents, qui se réfugient souvent sur les réseaux sociaux, espace déserté par les adultes selon lui : "les adultes et parents sont peu présents sur les réseaux sociaux aux côtés de leurs jeunes, il ne s'agit pas de les surveiller, mais au moins s'intéresser à leur vie numérique". Pour le psychologue, une meilleure connaissance des réseaux sociaux par les adultes permettrait un meilleur accompagnement dans la sphère numérique.
Mardi 2 avril, Samara, une adolescente de 13 ans était tombée dans le coma après avoir été violemment agressée devant son collège, à Montpellier. Jeudi 4 avril, c'est un autre adolescent de 15 ans qui cette fois a perdu la vie après avoir été tabassé par plusieurs personnes près de son établissement scolaire situé à Viry-Châtillon.
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