Violences contre une médecin à Marseille : il faut "des interpellations et des comparutions immédiates" pour les auteurs, demande un collectif

Dix syndicats de médecins interpellent le gouvernement après l'agression subie par l'une de leurs consœurs il y a deux semaines, dans son cabinet des quartiers nord de Marseille.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Arnaud Chiche demande la mise en place de la "priorisation des appels des cabinets médicaux vers les services de police". (JÉRÉMIE FULLERINGER / MAXPPP)

Il faut "des interpellations et des comparutions immédiates en cas d'agressions sur les soignants", demande mardi 27 août sur franceinfo le docteur Arnaud Chiche, président du collectif Santé en danger. Dix syndicats de médecins interpellent le gouvernement après l'agression subie par l'une de leurs consœurs il y a deux semaines, dans son cabinet des quartiers nord de Marseille, dans le 15e arrondissement. Deux personnes étaient entrées, lui demandant une ordonnance pour une troisième personne, et devant le refus de la praticienne, l'avaient agressée.

Le docteur Arnaud Chiche estime qu'il y a "un paquet de mesures indispensables pour garantir la sécurité des médecins", qui, à chaque fois, ne sont "pas des choses très compliquées". Le praticien cite par exemple un "bouton d'alerte" présent dans les cabinets, qui serait selon lui une "bonne solution". Il pense également qu'il faut mettre en place la "priorisation des appels des cabinets médicaux vers les services de police", alors qu'aujourd'hui, affirme-t-il, "ce n'est pas le cas".

Une "campagne de sensibilisation"

Arnaud Chiche appelle, "dans une société plus agressive, plus violente", à une "fermeté de la justice qui soit vraiment incitative dans le bon sens, qui incite à ne pas basculer du mauvais côté". Selon le président du collectif Santé en danger, il faut faire en sorte qu'on ne puisse pas s'en prendre aux médecins, ces "icônes auxquelles on ne devrait pas pouvoir toucher", comme les "pompiers ou la police". À ce titre, Arnaud Chiche voudrait voir la "mise en place d'une campagne de sensibilisation des violences faites aux soignants", à la fois pour "les médecins de ville et pour l'hôpital".

Enfin, Arnaud Chiche ajoute que la revalorisation des médecins généralistes pourrait aussi faire figure de solution, "pour pouvoir s'équiper d'une secrétaire, d'une présence humaine supplémentaire, qui est souvent dissuasive".

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