Violences à Grenoble : prison ferme pour des jets de pierres
Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur de la République qui, dénonçant “la gravité des faits”, a souligné la “volonté du parquet de
poursuivre tous ceux qui voudraient semer la terreur et la violence”.
Les faits poursuivis visaient des violences commises dans la nuit du 17 au
18 juillet dans le quartier de la Villeneuve à Grenoble, où la mort d'un jeune braqueur originaire du quartier a provoqué trois nuits de tension. Ce n'est pas le prévenu “qui a mis la Villeneuve à feu et à sang mais il a
participé par son geste à ces émeutes et à ces violences”, a souligné le
procureur, Estelle Cros, réclamant six mois de prison, dont trois avec sursis.
En pleurs pendant toute la durée de l'audience, le jeune manifestant a
reconnu les faits et exprimé des regrets. “J'étais pris par la mauvaise ambiance. Je ne sais même pas pourquoi j'ai ramassé les cailloux”, a dit le prévenu, jugé pour “violences volontaires avec armes” sur des policiers, pour lesquelles il encourait trois ans de prison.
Pour son avocat, Me Emmanuel Decombard, la justice a voulu “faire porter le chapeau à ce garçon”, dont “on a voulu faire un exemple” pour cette première “vraie condamnation” liée aux violences urbaines.
Trois autres jeunes ont été condamnés pour des vols en marge des violences.“On juge un garçon de 19 ans mais où sont les vrais émeutiers, ceux qui ont brûlé des voitures et qui ont tiré sur des policiers ?”, s'est interrogé l'avocat.
De son côté, le père du jeune homme est sorti de l'audience en larmes. “C'est très dur. Il a jeté deux cailloux sur des policiers. C'est un gamin.
Cela va servir à quoi qu'il fasse de la prison”, a dit cet homme, qui a
fermement condamné les violences urbaines.
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