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Viol d'une fillette à Arles : la mère et son ex-amant condamnés à 20 ans de réclusion

La jeune femme était accusée d'avoir violé sa fillette de 3 ans au printemps 2012 avec des sex-toys. Le but : réaliser des photos et des vidéos pour satisfaire, selon elle, son amant.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le palais de justice d'Aix-en-Provence, où la cour d'assises a condamné, le 7 novembre 2014, une mère et son ex-amant pour le viol d'une fillette de 3 ans. (CAMILLE MOIRENC / HEMIS.FR / AFP)

La cour d'assises des Bouches-du-Rhône a suivi les réquisitions de l'avocat général. Une mère et son ex-amant ont été condamnés, vendredi 7 novembre, à 20 ans de réclusion criminelle assortis d'une peine de sûreté des deux tiers pour le viol de sa fillette de 3 ans. Soit la peine maximale encourue par les accusés.

Des actes commis au printemps 2012

Elodie, une vendeuse de 31 ans, était accusée d'avoir violé sa fille au printemps 2012, à Arles, avec des sex-toys, pour réaliser des photos et des vidéos dans le but, selon elle, de satisfaire son amant, Nicolas. Ce cuisinier de 32 ans avait déjà été condamné à plusieurs reprises, dont une fois pour corruption de mineurs alors qu'il avait 17 ans.

L'homme était également poursuivi pour le viol de l'enfant lors de relations sexuelles à trois décrites jeudi à l'audience par son ex-maîtresse avec une précision glaçante. Il a nié les faits, se contentant de reconnaître des "fantasmes" pédophiles, évoqués dans des conversations électroniques "ignobles" avec Elodie.

"Je voudrais lui demander pardon", sanglote la mère

L'avocat de Nicolas a agité le spectre de l'erreur judiciaire, évoquant l'affaire d'Outreau ou le cas de Patrick Dils et l'absence de "preuve matérielle". De son côté, l'avocat général s'est interrogé sur la disparition de l'ordinateur de l'accusé, qui assure l'avoir jeté parce qu'il ne fonctionnait plus. "Cet ordinateur, c'est le témoin que vous avez jeté dans le Rhône !" a tonné le magistrat, évoquant un homme "ancré dans la pédophilie".

Elodie a, elle, été décrite par son avocate comme une enfant "dont on ne s'est pas occupé", une "gamine qui se trouve moche, qui cherche sans cesse une affection, une attention qu'elle ne trouve pas". En pleurs, l'accusée a expliqué "regretter" ses actes et espérer que sa fille aura "une vie de femme épanouie". "Je voudrais lui demander pardon", a sangloté la jeune femme.

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