Villepin nie avoir comploté contre Sarkozy
Dominique de Villepin a nié devant le général Philippe Rondot avoir “évoqué Nicolas Sarkozy comme titulaire d'un compte Clearstream” le 9 janvier 2004 lors de leur rencontre.
“Je veux bien qu'on puisse m'accuser de beaucoup de choses, mais une dénonciation calomnieuse en matière politique a ceci de particulier que ça signifie un arrêt de mort politique”, a plaidé l'ancien Premier ministre.
“Lors de cette réunion du 9 janvier”, a poursuivi Dominique de
Villepin, “j'écoute dans le cadre d'une réunion d'information et je pose quelques questions.Le général Rondot l'a dit clairement lundi. Ce n'était pas une
réunion de comploteurs. Ce n'est pas l'idée que je me fais de la
République”.
_ Le général Rondot s'est dit "ému par le discours de Dominique de
Villepin".
La confrontation ne règle pas les zones d'ombre
A l'évidence, les points de désaccord entre les prévenus sont encore nombreux.
Lors de cette audience, c'est le mathématicien Imad Lahoud qui
semblait avoir vu sa crédibilité la plus sérieusement écornée.
Il a répété avoir “agi à la merci” de Jean-Louis Gergorin, “qui voulait à tout prix que le général Rondot pousse ses enquêtes sur ces histoires de listings Clearstream.”
“Je confirme avoir donné des documents au général Rondot sur demande de Jean-Louis Gergorin”, a-t-il dit. Mais “je n'ai pas rajouté les noms, je n'ai pas falsifié les fichiers”.
“Tout venait d'Imad Lahoud ! C'est une aberration ce qu'il dit”, lui a répondu l'ancien responsable d'EADS.
En début d'après-midi, Jean-Pierre Raffarin avait affirmé “n'avoir été informé de cette affaire qu'en juillet 2004, quelques jours avant la parution des listings dans “Le Point””, bien qu'il ait été Premier ministre à cette époque.
“C'est au printemps 2006 que j'ai appris d'autres informations,” a-t-il déclaré à la barre, où il était cité comme témoin.
Le procès reprend lundi à 9h30.
Il se poursuit jusqu'au 23 Octobre.
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