Cet article date de plus de treize ans.

Vers une peine alourdie en appel pour le "docteur" Maure ?

Condamné à trois ans de prison ferme en première instance, le faux chirurgien esthétique risque à présent quatre ans ferme : c’est la peine réclamée en appel par l’avocat général…
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Le "boucher du bistouri" voulait être blanchi et réhabilité, mais ce deuxième procès prend une toute autre tournure. Devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), l’avocat général a requis quatre ans de prison ferme – la peine maximale, 75.000 euros d’amende et la confiscation du matériel chirurgical afin que Maure ne puisse plus exercer.

Sur la centaine de patientes présentes au premier procès, une soixantaine ont suivi en appel. Michel Maure a contesté, point par point, les accusations portées contre lui. Remettant en cause les compétences et l’intégrité des experts, accusant les plaignantes d’être manipulées ou de chercher pas tous les moyens à ne pas payer la facture des opérations.

Aucune circonstance atténuante

Mais l’avocat général n’a pas été séduit pas la thèse du complot. Fustigeant au contraire les "limites de l’ignominie" repoussées "dans une boutique bling-bling de moyenne gamme. Même les pompiers des communes les plus reculées de France et de Navarre sont mieux équipées que vous ne l'étiez dans votre bloc", a dénoncé Dominique Audureau dans son réquisitoire. Selon lui, plus de la moitié des opérations à l'origine de la procédure ont entraîné des complications médicales.

Michel Maure, médecin généraliste, qualifié en anesthésie-réanimation et autoproclamé "meilleur chirurgien esthétique du monde", avait été condamné en première instance, en septembre dernier, à quatre ans d’emprisonnement dont trois ferme, une mise à l’épreuve de deux ans, et à indemniser ses victimes à hauteur de montant allant de 1.000 à plus de 7.500 euros. Soit au total, plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Place à présent aux avocats des 96 parties civiles, puis à la défense, avant de connaître la date à laquelle la cour d’appel rendra son arrêt. En attendant, la demande de remise en liberté pour "raisons familiales" formulée par Michel Maure lui a été refusée.

Gilles Halais avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.