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Vers la mise en examen d’un gendarme de Saint-Aignan ?

En juillet à Saint-Aignan, dans le Loir-et-Cher, un jeune gitan est mort lors d'un contrôle routier. Le lendemain en représailles, des hommes armés de hache avaient attaqué la gendarmerie. Depuis le début, le gendarme qui a tiré sur Luigi avance la légitime défense. Mais le rapport balistique mettrait à mal le scénario d'une voiture fonçant sur les forces de l'ordre. _ Il va être réentendu, et pourrait être mis en examen.
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La communauté gitane de Saint-Aignan s’était indignée le 17 juillet dernier contre la mort lors d’un contrôle routier de Luigi Duquenet, un gitan de 22 ans. Des violences avait agité la commune pendant plusieurs jours. Une première enquête cet été avait conclu que le policier qui avait ouvert le feu sur la voiture était en position de légitime défense : elle se dirigeait droit vers son collègue. Une hypothèse réfutée par les gens du voyage.

Nouveau rebondissement dans cette "affaire de Saint-Aignan" : le gendarme pourrait se voir mis en examen sous peu. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre ce matin la procureure de Blois Dominique Puechmaille.

La famille du jeune a été reçue jeudi matin par le juge d'instruction Xavier Girieu, qui lui a fait part de cette prochaine mise en examen, a précisé Me Jean-Claude Guidicelli, un de leurs avocats. "La thèse de la légitime défense ne peut-être retenue", a-t-il ajouté en assurant que les résultats de l'autopsie, comme les premières expertises, démontrent que le tir mortel a été effectué "latéralement" par le gendarme, du
côté passager. L'avocat a également affirmé que "le gendarme a reconnu lui-même ne pas avoir fait de sommations préalables" , contrairement à ce qui avait été dit à l'époque par ses supérieurs à la presse.

Ce fait-divers estival avait motivé une réunion de crise organisée par Nicolas Sarkozy sur les Roms et les gens du voyage. Objectif : mener "la guerre" à la délinquance, "faire le point de la situation de tous les départements et décider les expulsions de tous les campements en situation irrégulière".

Caroline Caldier, avec agences

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