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Vers la gratuité des télévisions en prison ?

L'association "Robin des Lois" milite pour l'accès gratuit aux télévisions en prison. Autorisées depuis 1985 mais payantes, les télévisions contribueraient à réduire l'angoisse et les suicides des détenus. Selon les responsables de l'association, l'administration pénitentiaire exerce un véritable "racket".
Article rédigé par franceinfo
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François Korber est le délégué national de l'association "Robin des Lois" qui défend les droits des détenus. Il a passé 15 ans en prison et demande aujourd'hui la gratuité de l'accès à la télévision en cellule. "Il faut que cela cesse, qu'on arrive à la gratuité promise dès 1985 par le garde des Sceaux d'alors, Robert Badinter. Cela évitera les scandales," a-t-il déclaré.

Le garde des Sceaux de François Mitterrand avait à l'époque autorisé l'installation de télévision payantes pour les prisonniers. Depuis, les observateurs s'accordent pour dire qu'elles permettent de tromper la solitude, de combattre l'angoisse et de parfois prévenir les suicides.

Les associations militent pour que la télévision fasse "partie du minimum carcéral" et échappe au " racket institutionnel de la location des téléviseurs" générant des "sommes énormes parfois engrangées (...) dans la plus totale illégalité ".

Aujourd'hui, seuls les détenus purgeant de longues peines peuvent acheter leur télévision et bénéficient de réductions sur le prix des locations. Les autres détenus payent un abonnement au montant souvent bien supérieur aux tarifs "classiques". Des différences de prix et de pratiques "difficilement justifiables", selon un rapport de la Cour des Comptes datant de 2006.

Quatre ans plus tard et plusieurs mois après la demande faite par la ministre de la Justice d'un "état des lieux complet sur cette question de la location des téléviseurs", les associations s'impatientent.
_ Le rapport devrait arriver à la rentrée.

Paul Chaufour, avec agences

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