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Vaucluse : un élu de Lauris agressé par un habitant, le maire et son équipe démissionnent

Un habitant de commune de 4 000 habitants a plaqué contre un mur un adjoint au maire puis a menacé de le tuer. En réaction, 23 des 27 conseillers municipaux ont annoncé leur démission. Le maire réclame "qu'on respecte les élus".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La proposition de loi prévoit un rallongement des délais de prescription, photo d'illustration. (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

Le maire de Lauris, dans le Vaucluse, et l'ensemble de son groupe démissionnent du conseil municipal après l'agression de l'un de ses adjoints par un habitant, rapporte lundi 19 juin France Bleu Vaucluse.

Mardi 13 juin, Thierry Dernis, l'adjoint délégué à la Voirie, répond à un habitant venu lui demander de l'aide pour une inondation dans sa maison après les gros orages qui ont touché la région. L'élu le met en contact avec le syndicat qui s'occupe des égouts. En fin de journée, Thierry Dernis repasse au domicile du Laurisien.

"Il a dit qu'il allait me retrouver et me tuer"

C'est là que le ton monte. "Il me demande de faire le constat pour son dégât des eaux, mais je lui réponds que ce n'est pas de mon ressort", raconte l'élu. "Sans raison apparente", l'homme l'attrape par les vêtements, le plaque contre le mur et commence à lever le poing. Thierry Dernis s'enfuit et trouve refuge dans sa voiture. Mais l'habitant le suit et le menace : "Il s'est mis devant mon capot, et m'a dit qu'il allait me retrouver et me tuer."

>> Violences contre les élus : le ministre de la Justice promet des mesures d'éloignement pour les agresseurs de maires

André Rousset, le maire de cette commune de 4 000 habitants, a donc voulu marquer le coup. "Il faut que ça s'arrête. Il faut qu'on respecte les élus, les gendarmes, les maîtresses d'école." Les 23 élus de son groupe, sur les 27 conseillers municipaux, ont démissionné. Ces démissions doivent encore être acceptées par le préfet. 

"Un élu municipal qui s'engage pour sa collectivité doit être protégé plus que de raison", affirme de son côté le député Renaissance de Vaucluse, Jean-François Lovisolo, ancien co-président de l'association des maires de Vaucluse. Avec le député des Yvelines Karl Olive, il porte une proposition de loi qui vise à protéger davantage les élus municipaux. Il souhaite que "le quantum de la peine en cas d'agression des élus locaux et municipaux soit le même que quand on agresse un gendarme ou un policier". 

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