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Valls promet d'expulser ceux qui, au nom de l'islam, menacent l'ordre public

Lors de l'inauguration de la Grande mosquée de Strasbourg. Le ministre de l'Intérieur annonce qu'il n'hésitera pas "à faire expulser ceux qui se réclament de l'islam et représentent une menace grave pour l'ordre public". Discours de fermeté vis-à-vis des radicaux, et d'apaisement à l'adresse du monde musulman en général.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Vincent Kessler Reuters)

Après une semaine de troubles, en France et dans le monde, au sujet de la vidéo diffusée sur YouTube et des caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo , le discours de Manuel Valls devant la Grande mosquée de Strasbourg était très attendu.
"Pour être Français, ou pour vivre en France, nul besoin de renoncer à pratiquer sa foi ou de renier ses origines", affirme le ministre de l'Intérieur. Mais "ceux qui se réclament de l'islam et représentent une menace grave pour l'ordre public et qui, étrangers dans notre pays, ne respectent pas nos lois et nos valeurs" seront expulsés, prévient Manuel Valls.

"Le racisme, le fondamentalisme, ce n'est pas l'islam" (Valls)

  • "Les prédicateurs de haine, les partisans de l'obscurantisme, les
    intégristes, ceux qui veulent s'en prendre à nos valeurs et à nos institutions,
    ceux qui nient les droits des femmes, ceux-là n'ont pas leur place dans la
    République. Ceux qui sont sur notre territoire pour défier nos lois, pour s'en
    prendre aux fondements de notre société n'ont pas à y rester", ajoute le ministre de l'Intérieur. "Le racisme, le fondamentalisme, ce n'est pas cela l'islam", souligne-t-il encore, saluant "la sagesse des responsables du culte musulman" qui avaient appelé la communauté au calme, et le "discernement, la maturité dont ont fait preuve les musulmans de France"* face à ces provocations.

Des appels à manifester avaient été relayés la semaine dernière sur les réseaux sociaux, après la publications des caricatures de Mahomet dans Charlie Hebdo. Les manifestations avaient été interdites par les autorités. À Paris, elles n'avaient rassemblé qu'une cinquantaine de personnes. 

Financements publics

Manuel Valls inaugurait ce jeudi matin la Grande mosquée de Strasbourg. Le bâtiment, construit à moins de 2 km de la cathédrale, a mis 12 ans à sortir de terre. Fait unique en France, dans le cadre du Concordat en vigueur en Alsace-Lorraine, c'est la seule mosquée à avoir été cofinancée par les pouvoirs publics. Surmontée d'un dôme de cuivre de 16 m de diamètre, elle ne possède pas de minaret.
Dans l'agglomération de Strasbourg, la communauté musulmane est forte de 40.000 à 60.000 personnes, soit 8 à 12 % de la population. 

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